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Qui donne envie de la suivre jusqu'au bout, jusqu'au bout | Eirin&Azrael

Azrael de Brocas

Azrael de Brocas

• Rang :
Nazbrok
Azrael de Brocas of
Beaurepaire and Roche Court


Qui donne envie de la suivre jusqu'au bout, jusqu'au bout | Eirin&Azrael Armoirie-petite

• Âge : quarante-sept ans
• Activité : directeur du groupe Brocas PLC., contrebandier et trafiquant d'art et d'artefacts
• Sang : sang mêlé
• Statut civil : marié à Léonie d'Oriola, deux filles légitimes Rubiel et Ophelia
• Avatar & Crédits : Jon Hamm par ghanimathos
• Mornilles : 77
• Hiboux : 76
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AdministratriceMessageSujet: Qui donne envie de la suivre jusqu'au bout, jusqu'au bout | Eirin&Azrael [ Qui donne envie de la suivre jusqu'au bout, jusqu'au bout | Eirin&Azrael EmptyMar 30 Nov - 12:07 ]

Qui donne envie de la suivre
Jusqu'au bout, jusqu'au bout.
Tout homme politique est, au sens fort du terme, un homme politique qui promet.

Dans la vitre qui me fait face, j’ajuste mon gilet de velours. Je fais tout à fait moldu à mon goût : costume trois pièces bleu et épais, chemise d’une de ces marques moldues que Léonie adore – Gucci je crois, duquel dépasse une cravate brune, et trench coat gris pour me protéger des intempéries. Non vraiment, je fais illusion, des années d’expérience ! Mais étrangement à plusieurs reprises, j’ai vu les regards s’attarder sur moi avec curiosité… J’avise un gamin qui attend au feu rouge tout près, il a doublé de volume tellement ses parents l’ont emmitouflé dans différentes couches – et je ne pourrais pas dire s’il fait la grimace ou si c’est la pression des différents vêtements qui tord son visage. Il est seul, et je le rejoins en quelques pas.

« Salut toi. Dis-moi, je peux te demander quelque chose ? »
« Je veux rien et je ne vous suivrai pas. Je peux crier si besoin. »

Il récite plus qu’il ne me parle, et je lui adresse un sourire qui se veut rassurant.

« Oh non ! Non je ne veux rien de ça… En fait, je me demandais ce que tu penses de ma tenue – j’ai eu plusieurs regards appuyés, et c’est important aujourd’hui. »

Je sais la franchise cruelle des enfants – j’ai deux filles. L’hypocrisie polie des adultes poussera celui que je rencontre et tous les autres à prétendre que tout va bien, même si j’ai l’air à côté, faux, ridicule. Ce gosse qui grimace sous un bonnet rouge à pompon, il ira droit au but.

« Vous avez rendez-vous avec une amoureuse, c’est pour ça que vous avez peur ? Mon père il passe des heures à choisir sa cravate quand il emmène ma belle-mère au restaurant. »

Je ne suis pas vraiment certain que l’irlandais avec lequel j’ai rendez-vous apprécierait d’être qualifié de mon amoureuse – ni que l’idée me plaise particulièrement. Mais je ne peux pas vraiment entrer dans les détails ici, avec un môme au feu rouge. J’acquiesce, et le petit plisse des yeux.

« Bah c’est votre costume… Il fait… Vieux. Comme mon papy. »

Il s’approche et renifle.

« Bon au moins, vous sentez pas comme mon papy… Non mais voilà, ça fait vieux – on a presque l’impression que ça va vous gratter. A part la chemise. »

Au prix de la chemise, encore heureux. Le feu passe au vert, et il me fait un signe de la main.

« Faut que j’y aille. Bonne journée monsieur. Vous inquiétez pas pour votre amoureuse, je suis sûr que ça va bien se passer. »

Mon regard le suit alors qu’il traverse la rue et disparaît à un croisement, et mon esprit vagabonde. Vieux. J’ai envie de rire aux éclats – mais je me retiens, je ne sais pas qui peut me voir. C’est important de faire bonne impression, même si je connais déjà vaguement mon interlocuteur. C’est une entreprise politique – c’est pour ça que je dois me fondre dans ce monde qui n’est pas le mien, montrer que je le comprends, que je le connais. Mais j’y ai l’air venu d’un autre temps, extirpé du rêve de mes ancêtres. Nazbrok. Si ce n’est que cela, je peux vivre avec. Après tout, je revendique un vieil espoir et d’antiques gloires.

Mon pas est plus leste alors qu’il me conduit au lieu de rendez-vous – un bureau dans un immeuble près Westminster, un lieu que je connais puisque j’y suis déjà venu pour faire valider un projet, un achat, une marchandise… Près du pouvoir, loin de là où doit être réellement établi le Bureau de Liaison, un lieu neutre mais puissant. Je présente mes papiers à l’entrée, et on me fait passer dans ce détecteur étrange qui doit dire si j’ai des armes sur moi. Comme d’habitude, il ne se passe rien.  

« Nous vous demandons de ne pas utiliser votre baguette ici. »

Ça par contre, c’est nouveau. C’est un accord tacite, habituellement, mais on ne le verbalise pas. Je me rends compte que je n’avais pas vraiment réfléchi à ce que cela signifierait au quotidien, que les moldus soient au courant. Ce que cela changerait à mes habitudes. Bien sûr ici, quelques étages au-dessus de moi, ils savent depuis longtemps, ils ont l’habitude – mais que le gorille qui s’occupe de la sécurité l’évoque ouvertement, ça change tout. Ce n’est plus un tabou, plus un secret. Est-ce qu’il y aura des bars, des restaurants avec des affiches ici pas de baguette sous l’affiche interdiction de fumer ? D’ailleurs, j’ai envie d’une cigarette.

« Evidemment. »

Qu’est-ce que je peux dire d’autre ? De toute façon, ce n’est pas comme si j’avais le droit de faire de la magie ici, de faire de la magie devant des moldus tout court d’ailleurs. J’ai hâte que cet insoutenable silence prenne fin, de savoir où je vais et dans quelles conditions. Je retire mon manteau en appelant l’ascenseur, et me glisse dans la cage sombre où je me retrouve seul. Il faudrait que les agents du Ministère s’inspire des ascenseurs moldus : ils sont beaucoup plus doux, il n’y a pas besoin de se tenir à quoique ce soit alors qu’ils se mettent en marche. La porte s’ouvre sur un secrétariat, et j’adresse un sourire à l’homme en uniforme qui semble somnoler sur son ordinateur.

« Bonjour. Azrael de Brocas of Beaurepaire and Rochecourt. J’ai rendez-vous avec Eirin Noch. »
« C’est à droite. »

La voix est lasse, et trahit ce qui a du être une soirée trop arrosée. Je murmure un merci avant de m’approcher de la porte désignée pour frapper.

Est-ce que j’ai bien fait de venir ici, de lui demander à lui ? Ce n’est pas comme si j’avais beaucoup de personnes vers qui me tourner, s’il y avait beaucoup de moldus suffisamment au courant pour que je puisse parler librement… Au pire, je négocierai l’entrée sur le territoire de caisses arrivées d’Asie, de marchandises exotiques. Au mieux, je sortirai d’ici en y voyant plus clair, j’aurai convaincu au moins une personne qu’une alternative est possible. Il est trop tard pour reculer, la porte s’ouvre devant moi.

@Eirin Noch - 30/11/2021
en italique, les de Brocas parlent en français
https://revelarevelum.forumactif.com/t25-azrael-de-brocas-sic-tr
Eirin Noch

Eirin Noch

• Rang : "Kiss me, I'm Irish."
• Portrait : Qui donne envie de la suivre jusqu'au bout, jusqu'au bout | Eirin&Azrael 1280px-Logotype_Mi5
• Âge : 42 ans
• Activité : Agent des Renseignements britanniques
• Sang : Moldu
• Statut civil : Célibataire
• Avatar & Crédits : Thomas Busson ©tombusson
• Mornilles : 644
• Hiboux : 100
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MembreMessageSujet: Re: Qui donne envie de la suivre jusqu'au bout, jusqu'au bout | Eirin&Azrael [ Qui donne envie de la suivre jusqu'au bout, jusqu'au bout | Eirin&Azrael EmptyMer 1 Déc - 13:09 ]



Qui donne envie de la suivre
Jusqu'au bout, jusqu'au bout


Méfiez-vous de ces gens-là, et surtout gardez-les à l'œil.

@Azrael de Brocas



Une petite matinée loin de Downing Street. Enfin, loin… l’affaire de dix minutes à pied d’un bon pas, jusqu’à un immeuble bordant la Cité de Westminster, utilisé notamment par le Bureau pour les rendez-vous plus anodins. Comme celui qu’Eirin avait ce matin avec Azrael de Brocas of Beaurepaire and Rochecourt. Diable, quel nom à rallonge.
L’agent fit un petit passage à son bureau de Downing Street pour récupérer le conséquent dossier au nom du sorcier – avec toutes ses activités légales, les soupçons sur les illégales, les diverses autorisations et encore beaucoup trop de documents – et le fourrer dans un attaché-case à code avec les tampons appropriés, taper dans la boîte de chocolats un peu de sucre sur la route, et repartir aussi sec. Il ramena son écharpe sur son nez à un souffle de vent glacial et humide, força le pas, et slaloma entre les flâneurs jusqu’à son immeuble d’arrivée.  
Passage par la sécurité, saluer James – sacré gorille –, poser son téléphone, ses clefs, son badge, Betty, et passer le portique. Récupérer ses affaires et s’engouffrer dans l’ascenseur.
Arrivé à un étage intermédiaire, Eirin glissa dans un bureau qui n’était pas le sien. Fariha, derrière ses grandes lunettes rondes, l’accueillit avec un sourire :
« Salut. T’es arrivé tôt aujourd’hui. »
Eirin la salua en retour et, comme à chaque fois qu’il venait travailler dans cet immeuble, attrapa une cafetière à piston et y versa le café moulu puis l’eau qui venait de cesser de bouillir.
« Gros dossier et rendez-vous en tête à tête », répondit-il en fermant la porte du pied.
Elle attendit que le loquet de la serrure claquât pour demander :
« Contre-espionnage ? »
« Du tout. De la paperasse, une montagne de paperasse. »
« Ne viens pas me dire que tu te ramènes ici à cette heure pour faire de la paperasse. T’as couché avec qui pour être puni de la sorte ? »
Il piocha un gâteau dans la boîte posée à côté de la cafetière et sourit à Fariha, espiègle :
« Allons, qui te dit que ce n’est pas plutôt parce que je n’ai pas couché. »
« D’accord, garde tes secrets », répondit-elle avec une moue mi-pincée mi-amusée.
En parlant de secrets, il fallait absolument qu’Eirin arrivât à lui faire avouer sa recette. Ses petits gâteaux étaient addictifs. C’était son attrape-mouche favori pour amener les collègues dans son bureau et engranger les potins. Eirin, évidemment, était un peu plus avare sur ces derniers, mais il tombait facilement dans le piège de l’appel des gâteaux.
Il en tapa un deuxième et un troisième – et dernier, qu’il était faible – avant d’attraper deux tasses, coincer son attaché-case sous un bras, la cafetière dans la main, et ouvrir la porte du poignet avec un brin de difficulté. Fariha lui fit signe de la main et il lui adressa un baiser du bout des lèvres, taquin, avant de refermer la porte derrière lui.

Deux étages plus haut, une fois le secrétariat – vide – dépassé, Eirin déverrouilla la porte de “son” bureau et y entra. Impersonnel, puisqu’il le partageait avec quelques collègues du Bureau de Liaison. En silence, comme un rituel, il déposa l’attaché-case sur le bureau, ainsi que la cafetière et les tasses, boudant celles présentes dans la pièce, retira son trench coat et fit le tour. Pas de poussière, tout était en place. Une douce caresse des doigts lui indiqua que tous les micros étaient eux-aussi en place, les fils branchés. Parfait.
L’homme s’étira, entrouvrit la porte, puis s’installa à son bureau et abaissa un peu son fauteuil. Puis il déverrouilla les tiroirs à serrure, dont un qui contenait plusieurs interrupteurs. Il glissa Betty dans l’un d’entre eux, qu’il ne referma pas complètement. Monsieur de Brocas n’était pas une personne qui nécessitait la présence de son six-coups, mais c’était un réflexe dont il n’avait pas envie de se débarrasser. Surtout pour les temps à venir.
Enfin, il sortit l’épais dossier de son attaché-case qu’il posa au sol, se versa une première tasse de café – qui avait besoin d’être encore un peu infusé – et plongea dans sa lecture pour se rafraîchir la mémoire.

Une bonne demi-heure passa avant l’arrivée du secrétaire. Ce dernier se présenta à sa porte, démarche traînante et teint cireux, salua l’agent puis ferma la porte complètement. Une bonne demi-heure plus tard encore et quelqu’un toqua, avec politesse et assurance.
De Brocas, pile à l’heure. Comme toujours.    
Eirin referma le dossier, abaissa le piston de la cafetière qu’il avait été recharger, et abaissa deux interrupteurs. Les voilà sur écoute, maintenant. Les enregistrements allaient directement à Downing Street. Puis, masque professionnel et poli sur le visage, il alla lui ouvrir la porte.
Bel homme corseté dans un costume trois pièces, Azrael de Brocas avait tout l’air d’un homme d'affaires… de 60 ans dans le passé. Sage, poli, ambitieux et sournois. Eirin songea qu’avec Felicia, la mise bien en ordre du sorcier ne tiendrait pas une heure, et qu’il serait extrêmement amusant de voir ces cheveux savamment tirés en arrière être totalement décoiffés… À côté de lui, dans son pull marron et fin à col roulé et son pantalon en jeans, le non-sorcier donnait l’impression d’être un petit fonctionnaire lambda.  
Eirin lui adressa une salutation polie et une poignée de mains, son éternel – insupportable, médisaient certains – sourire en coin esquissé :
« Bonjour Monsieur de Brocas. Je vous en prie, entrez. Café ? »
Il ferma la porte derrière le sorcier, lui indiqua de la main les fauteuils en face du bureau où il pouvait s’installer. Eirin fit le tour du bureau, servit une tasse à son interlocuteur s’il en souhaitait une, puis une à lui, et s’installa confortablement dans son propre fauteuil.
Il prit le temps de boire une gorgée de café, puis posa sa tasse et regarda le sorcier face à lui:
« Que puis-je pour vous, Monsieur de Brocas ? »
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