Personnages non joueurs

Ce sang-mêlé est né en 1960. Refusé trois fois dans l'équipe de Quidditch, nommé préfet de Poufsouffle, il obtient sept BUSEs et quatre ASPICs et intègre le Ministère comme préposé au courrier à sa sortie de l’école. Sa petite amie de l'époque tombe enceinte : il l'épouse avant la naissance de leur premier enfant, Marietta. Efficace, rigoureux et discipliné, il fait un excellent gratte-papier et découvre rapidement des liens entre une partie du personnel et les partisans de Voldemort. Alors qu'il s'en inquiète auprès de son supérieur, celui-ci l'enjoint à s'inquiéter plutôt de la santé de sa jeune épouse, de leur nourrisson ou de sa mère sang-de-bourbe. Hyppolite n'évoquera plus ni ce qu'il a découvert, ni les menaces – pas même après la disparition du mage noir et les procès de ses partisans. Remarqué, pour son talent ou pour son silence, il devient agent administratif du Magenmagot.
En 1995, alors que les rumeurs du retour de Jedusor se font entendre, Hyppolite et son épouse subissent une pression grandissante à leur travail, parce que leur fille est soupçonnée d'appartenir à un groupe d'étudiants remettant en doute le Ministère à Poudlard. C'est ce qui convainc Edgecombe que la guerre est en marche, et il ne se rappelle que trop bien les menaces : alors l'homme baisse la tête, ne fait aucune vague. Il traverse la guerre comme bureaucrate, sans s'occuper des affaires ni des uns ni des autres, cherchant avant tout à protéger sa famille. À la fin de la guerre il n'est pas un héros mais il n’a perdu personne et n’a pas mis en danger son entourage.

Comment cet homme est devenu Ministre ? Certains des ses opposants disent qu'il a été placé par les vieux sorciers du Magenmagot, désireux de revenir sur une partie des actions de Shacklebolt qui l'ont mis en place, d'autre qu'il n'est qu'une marionnette des jeunes lords voulant faire changer les choses qui avaient besoin d'un oui-oui. Ou peut-être, comme il l'affirmait en interview le soir de son élection, qu'après Shacklebolt, le Ministre héros, et Fudge le Ministre ambitieux, la communauté sorcière recherchait un homme simple avec des valeurs simples. Toujours est-il que cela fait douze ans qu'il est en fonction, avec une côte de popularité suffisamment haute pour ne pas avoir à organiser d'élections. Son programme est résolument tourné vers l'étranger, et il est particulièrement impliqué dans les affaires qui concernent la Confédération Internationale des Mages et Sorciers.

Né en 1958, le Lord fait honneur aux verts et argent par son ambition et sa ruse. Proche de la plupart des futurs mangemorts avec lesquels il fait sa scolarité, il ne prend pourtant pas la Marque ni ne rejoint le mage noir une fois ses examens en poche. Il intègre la formation de brigadier, en faisant jouer ses relations au Ministère. Comme il se montre particulièrement zélé quand il s'agit d'arrêter ses anciens camarades – tout en leur expliquant qu'il a les mains liées – il obtient la confiance de ses supérieurs et parvient à se faire respecter. Devenu auror et ayant repris la place de son père au Magenmagot, il est un puriste convaincu. Quand la rumeur annonce le retour de Voldemort préfère attendre avant de rejoindre ses rangs, assurant sa position en cas d'échec de ce dernier. Il n'aura pas l'occasion de se positionner : présent lors de la prise du Ministère, il est gravement blessé dès les premières minutes de l'affrontement et s'effondre sans savoir d'où est venue l'attaque. Il passe six mois à Sainte Mangouste, et trois mois de plus  au repos dans son manoir. Il doit s'aider d'une canne pour se déplacer et perd une partie de sa mobilité, qui l’oblige à démissionner. Si la guerre l’a marqué, sa réputation n'a pas été entachée par la guerre. Pour lui, il est temps de sérieusement entrer en politique.

Éloquent et rusé, il se veut le porte-parole des sorciers conservateurs. En quelques années, il devient l'homme incontournable du Magenmagot, le visage de la Cour auprès du grand public. Sa vie privée aussi est étalée dans les journaux : son mariage heureux avec une Selwyn, la naissance de leur fils Hector, les soirées mondaines… Quand Shacklebolt démissionne, il est l'un des candidats favoris pour lui succéder, mais il perd contre Edgecombe pour lequel il a le plus grand mépris. Depuis, il œuvre à saper l'autorité du Ministre ou sa popularité pour le forcer à réorganiser une élection ou à rendre son poste.

Né en 1965, Daniel Grint, dit “le Colosse”, est un brigadier du Ministère de la Magie enquêtant sur la disparition de la magie du 13 octobre. Ancien Gryffondor, ce fils unique partage son temps entre son bureau et son appartement, où il s’occupe de sa mère âgée. Élève médiocre à l’école, son physique imposant et son tempérament de lion lui ont néanmoins permis de s’attirer l’admiration de ses camarades, qui l’ont rapidement affublé du surnom qu’il porte encore aujourd’hui. À la sortie de l’école, il s’est assez naturellement dirigé vers les Brigades Magiques du Ministère, où là encore, sa carrure et ses capacités physiques lui ont aisément permis de se faire une place au sein des rangs des brigadiers. Faisant preuve d’une féroce intégrité, sa loyauté envers le Ministère à cependant été mise à mal pendant la guerre et malgré ses doutes, il s’est appliqué à faire son travail jusqu’au bout, adoptant le profil bas de ceux qui ne veulent pas d’ennuis et que la politique n'intéresse pas.

Fidèle envers ses coéquipiers et animés par un profond besoin de voir la justice s’appliquer, sa rudesse et son manque de tact l’ont cependant desservi plus d’une fois. Malgré son vague désir de grimper les échelons au sein de la Brigade, il est resté pendant plus de vingt-cinq ans au même poste, et semble s’en être finalement contenté. Aujourd’hui, il est l’un des brigadiers les plus expérimentés de la Brigade, même si son bureau est celui le plus en désordre. Sur cette table encombrées se mêlent plumes et parchemins, mais également un écusson de Poufsouffle usé et une carte postale de Bristol ternie qu’il contemple parfois d’un regard empli de nostalgie, en caressant doucement un chat tacheté anormalement petit.

Née en 1967 dans un milieu plutôt modeste, Grace est une leadeuse née et très tôt son entourage l'a su prédestinée à de grandes choses. Enfant, elle était toujours nommée déléguée de classe, et à neuf ans elle écrit une lettre au député de sa circonscription car elle est inquiète des difficultés financières de sa famille et celles de plusieurs de ses amies qui peinent à financer leurs fournitures scolaires. Obtenant une bourse en raison de ses excellents résultats scolaires, elle intègre une école privée et parvient à intégrer la prestigieuse université d'Oxford. Après un parcours en droit pendant lequel elle était représentante des étudiants et elle se rapproche du parti des libéraux-démocrates, elle ouvre un cabinet à Durham dans le nord de l'Angleterre. Elle commence à militer avec le parti des libéraux-démocrates et finit même par être nommée députée de la circonscription. Ses prises de paroles au parlement sont rapidement remarquées, socialiste, féministe et écologiste de la première heure, Grace s'attire rapidement beaucoup de sympathie et d'inimité.

Sa vie personnelle est beaucoup plus chaotique. Bourreau de travail, ses deux mariages sont des échecs et elle ne voit sa fille que la moitié des vacances scolaires. Pourtant sa loyauté à toute épreuve lui a permis de conserver des précieux amis de longue date, aujourd'hui devenus ses collaborateurs privilégiés.

De plus en plus influente et populaire, elle est élue cheffe de son parti en 2017, et une alliance avec le parti travailliste lui permet d'obtenir la majorité en 2019 et de succéder à Theresa May au 10 Downing Street. Si elle est plutôt opposée au Brexit, elle a les mains liées par une opposition particulièrement engagée et ne parvient pas à faire marche arrière. Elle se distingue par un programme et des actions écologistes qui sont saluées à l'international, mais ses détracteurs l'accusent d'oublier le peuple et de ne pas avoir une position assez forte sur les questions économiques.