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L'art de voir brûler son plaid [Eileen & Noch]

Eirin Noch

Eirin Noch

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MembreMessageSujet: L'art de voir brûler son plaid [Eileen & Noch] [ L'art de voir brûler son plaid [Eileen & Noch] EmptyLun 15 Nov - 13:35 ]



L'art de voir brûler son plaid.



Mardi 2 novembre 2021, Londres, milieu de matinée.

Deux semaines et demi après “La Brèche”, et le monde ne se lassait pas d’ergoter sur l’apparition de ces sorciers. C’était bien dommage.
La Première Ministre était sous pression, Downing Street aussi. Et, par extension, le Bureau de Liaison. Son existence n’avait pas encore été révélée au grand public, mais Eirin se doutait que ce n’était qu’une question de temps. Les journalistes pouvaient être pugnaces quand ils faisaient leur travail correctement. En attendant, la Première Ministre devait jongler avec les accusations de la majorité, de l’opposition et de la population. Qui étaient ces Autres ? Depuis combien de temps la famille royale et le gouvernement étaient-ils au courant ? Depuis combien de temps mentaient-ils à la population ? Eirin avait envie de répondre “depuis que le gouvernement est gouvernement, et que le peuple est peuple”. Mais bon. Ce serait un petit plaisir de courte durée et une dépense d'énergie dans le vent.
Bref, la grogne, la peur, la méfiance étaient au rendez-vous. L’indifférence était silencieuse. Et la curiosité, marginale.

Alors autant prendre la température de la population, hors des pancartes et des exigences de réponse. Et il n’y avait pas meilleur endroit qu’un café. Certes, il trichait, le Paddington Coffee n’était pas tout à fait représentatif de la population britannique en général. Tout d’abord, parce que le café y était meilleur. Ensuite, préférences gustatives mises à part, parce que l’établissement se trouvait entre les deux mondes, chez les non-sorciers mais aussi bien au courant, depuis longtemps, de l’existence des sorciers.
Habits sages et passe-partout sur le dos, des lunettes à monture fine sur le nez et un minois de garçon sage et timide, Matthew Forester franchit la porte du café. Un bref coup d'œil lui permit de voir que les habitués de cette heure étaient à leurs places, les piliers de bar en train de soutenir l’édifice, et que Eileen Crivey s’activait pour préparer le café. Tout allait bien dans le meilleur des mondes.
Il salua Eileen d’un sourire doux et timide, puis lui fit signe qu’il allait s’installer en attendant qu’elle ait fini et qu’elle ait un peu de temps pour prendre sa commande. Il se glissa dans le fond, à sa place habituelle, là où il avait une bonne vision d’ensemble, pouvait voir qui entrait et sortait sans être d'emblée en vue, et laisser ses oreilles traîner. Il tira un roman à la couverture colorée de sa sacoche, un péché mignon que Matthew et Eirin se partageaient. Bon, seul Eirin avait une nièce avec laquelle ils échangeaient les titres les plus intéressants. Elle lui avait encore fourré une série pour qu’il puisse tester, et en échange il avait enfin réussi à lui faire lire Orgueil et Préjugés. En adaptation BD, certes, mais il faut savoir savourer ses petites victoires.

Son portable vibra dans la poche de son pantalon et il le sortit. Un texto. Ah, le MI5. Du moins, un de ses anciens chefs. Qui lui demandait comment ça allait, et s’il était libre pour boire un verre. Eirin s’était demandé combien de temps ils allaient encore mettre pour prendre de ses nouvelles, alias voir s’ils ne pouvaient pas le récupérer totalement. Certes, officiellement, il comptait encore parmi leurs effectifs. Mais, dans les faits, le Bureau occupait tout son temps. Et le Brexit avait rajouté de l’huile sur le feu qu’était l’Irlande du Nord, et la Brèche encore une bonne rasade.
Il prit une inspiration, verrouilla son téléphone et le rangea dans sa poche, s'assurant par réflexe d'un mouvement discret de la présence de Betty. Chaque chose en son temps. D’abord, le monde des sorciers. Il y avait beaucoup de choses à faire. Il y avait Felicia, aussi.
Puis, il pourrait réfléchir à l’après.  
En attendant, il laissait ses yeux parcourir le tome 1 des Chroniques des Bridgerton, peu convaincu (mais il avait promis d’essayer), ses oreilles traîner à l'affût des conversations, et sa vision périphérique l’avertir de l’arrivée d’Eileen.
Eileen Crivey

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AdministratriceMessageSujet: Re: L'art de voir brûler son plaid [Eileen & Noch] [ L'art de voir brûler son plaid [Eileen & Noch] EmptyMer 8 Déc - 12:49 ]



L'art de voir brûler son plaid

@Eirin Noch

02 novembre 2021



La magie existe.

Sans déconner ?

Depuis quinze jours, tu regardes le monde devenir fou avec un désabusement teinté d’amertume. Après des années à mentir, cacher, dissimuler, au nom d’un foutu Secret qui n’aurait jamais dû être le tien… Voilà que la magie existe. Et tandis que le monde s’étonne, se passionne, s’interroge, s’inquiète et s’enthousiasme, tu ne décolères pas. Tu aimerais pourtant te réjouir, ou du moins ne pas t’en préoccuper. Mais c’est peine perdue. Tu ne ressens qu’une profonde colère. D’avoir passé des années à taire le courage et la force de ton frère aîné en le faisant passer pour un vulgaire motard imprudent. D’avoir vu ton cadet déchiré entre deux mondes irréconciliables. D’entendre mois après mois les témoignages de tous ceux à qui ce Secret magique a gâché la vie, d’une manière ou d’une autre. Vous ne vous êtes pas encore rassemblés, depuis l’incident. Votre prochaine réunion n’aura lieu que demain soir et tu es particulièrement curieuse de voir quelle dynamique ressortira du groupe. Oh, bien sûr tu commences à avoir une idée de la température générale – tous sont venus s’accouder au comptoir dans les jours qui ont suivi. Qui au-dessus d’un café, d’un chocolat ou d’une pâtisserie, ils chuchotaient furieusement avec des mines de conspirateurs inquiets d’être démasqués. Mais tu n’as pas eu le cœur de leur faire remarquer qu’il ne servait plus à rien de parler à voix basse… Puisque toi-même, tu n’oses toujours pas aborder le sujet à haute et intelligible voix.

L’un des rares que tu n’aies pas vu débouler, c’est dans un autre contexte que tu aperçois finalement. Enfin, aperçu… C’est Hayden, surtout. Hayden et ses yeux de lynx. Tu prends pourtant soin de ne pas regarder les informations tant qu’il n’est pas couché. Hors de question que ton petit garçon soit matraqué par tout ce bordel. Il revient déjà de l’école avec bien assez de questions, quand ce ne sont pas ses cousines qui viennent peupler ses jeux de sorcellerie et de magie. Mais ce soir, il a quitté son lit à pas de loup pour venir quémander un câlin. Il tient de toi cette manie de se déplacer le plus silencieusement possible – sauf quand il se prend les pieds dans ses boîtes de Lego – et toute absorbée par le reportage, tu n’as pas remarqué sa présence avant que ne résonne cette petite voix « Regarde Maman ! C’est Monsieur Matthew ! ».
Le temps de te retourner, de rappeler qu’il n’était pas censé ressortir de son lit, avec des gros yeux aussi peu convaincants que sa mine faussement contrite, de retourner le border avec un nouveau câlin, de refuser de lire la troisième histoire de la soirée – « C’est bien ton fils ! », sourirait ta mère – et de retourner sur ton ordinateur. Mais au moment de relancer la vidéo, tu n’as pu t’empêcher de faire un rapide retour arrière, intriguée de la remarque de ton fils. Il t’a bien fallu trois visionnages et le double d’arrêts sur image pour finalement le repérer. Pour en être certaine. Cet homme, là. Devant le perron de Downing Street. Qui esquive l’escalier principal pour emprunter une porte plus discrète, ne jetant qu’un regard hâtif par-dessus son épaule… La séquence ne dure qu’une poignée de secondes.
Mais c’est bien Matthew.
Mêmes yeux clairs, même silhouette dégingandée, mêmes cheveux mi-longs. C’est lui et pourtant… Quelque chose ne colle pas. Pas tout à fait, du moins. Il semble différent. Ses gestes sont assurés. Son pas, affirmé. C’est l’allure de ceux qui savent où ils vont et pourquoi. Rien à voir avec l’homme timide et discret qui fréquente le Paddington. Mais après tout, pour ce que tu en sais, il pourrait bien être fort différent dans son cadre professionnel. Mais ce qui achève d’attiser ta curiosité, c’est la cambrure de ses épaules. Son dos est légèrement courbé, la tête un rien baissée, comme pour ne pas attirer l’attention. Le feu des projecteurs, peut-être ? Possible. Probable, même. Aucun fonctionnaire n’a envie d’apparaître en première page d’une presse électrisée par les révélations des derniers jours. D’un geste, tu t’apprêtes à fermer l’onglet et oublier tout ça. Mais tu as été photo-reporter trop longtemps, tu as trop souvent observé tes semblables pour ignorer ton instinct quand il te souffle qu’il y a anguille sous roche. Et là, il aurait plutôt tendance à te hurler de creuser davantage.

Tes doigts planent une seconde au-dessus du clavier, cherchant qu’inscrire dans la barre du navigateur de recherche. Ta liste d’amis Facebook te souffle un nom de famille bien trop commun pour être d’une aide quelconque. Les Matthew Forester sont légion, apparemment… Tu t’entêtes, passant sur les réseaux professionnels, fouillant dans les associations de fonctionnaires et autres membres du gouvernement. Mais sans succès. Il faut dire que tu n’as pas la moindre idée de son champ d’activité. Fonctionnaire, d’accord. Ce qui ne veut strictement rien dire. Attaché à Downing Street, de toute évidence. Mais pour réussir à en savoir plus sur les employés qui se planquent derrière ces murs-là, il te faudrait faire appel à d’anciens collègues et tu n’es pas certaine de vouloir en arriver-là pour l’instant.
Une seconde encore, tu hésites. Avant de finalement refermer ton ordinateur d’un geste un peu trop brusque.
Ça suffit les théories du complot, Eily. Il n’a aucune raison de cacher quoi que ce soit.
Non… Mais n’empêche que c’est étrange.


Puis tu as oublié. D’autres chats à fouetter, d’autres sujets d’inquiétudes, d’autres problématiques quotidiennes. Ce matin, les les lieux sont calmes, imprégnés de ces silences chaleureux que ne troublent qu’un fond musical, le vrombissement occasionnel du percolateur et le cliquetis régulier du clavier de tes piliers de bar – comme tu appelles affectueusement les quelques étudiants de la faculté voisine qui t’attendent à l’ouverture chaque matin.
Jusqu’à ce que tu le vois entrer. Un peu gauche et poli, comme à l’accoutumée. Tu ne lui réponds que d’un signe de tête, l’observant du coin de l'œil s’installer à la même table que d’habitude. Dans ce qui est probablement le coin le plus reculé du Paddington. Et soudain, ça te saute aux yeux.
C’est le meilleur endroit pour observer sans être vu. Mais aussitôt, la petite voix de la raison vient tempérer tes excès : ou pour être à l’écart des gens. Non, c’est trop gros. Ça se voit, qu'il observe. Comment ai-je pu rater une évidence pareille ? Ça n’a rien d’une évidence, tu te montes la tête, te morigènes-tu dans un grommellement. Il a quelque chose à cacher. Ou il est misanthrope.

Toute à ce dialogue silencieux, tu n’oses pas venir vers lui directement. Depuis ton comptoir, tu lui tournes le dos tandis que tes mains s’agitent sur un mug, l’essuyant encore et encore à en user la porcelaine blanche. Il faudra pourtant bien que tu ailles prendre sa commande. Et après tout… Même si tu as vu juste qu’est-ce que ça change ? Tu n’as rien à te reprocher. Il pourrait bien être James Bond en personne et apprécier ton café, qu’est-ce que ça changerait pour toi ? Allez Eily, bouge-toi ! Tu lâches un soupir léger avant de sortir de ton refuge pour te diriger vers le fond de la pièce où il semble t’attendre. Son sourire timide, qui t’amuse un brin d’ordinaire, te rend particulièrement nerveuse aujourd’hui. Au prix de gros efforts, tu parviens à lui rendre sans trop grimacer, ré-enfilant ton masque d’hôte avec la force de l’habitude.

« Matthew, salut ! Ça fait un moment que je ne t’avais pas vu, j’allais finir par m’inquiéter. J’espère que tout va bien ? Qu’est-ce que je te sers ? »
https://revelarevelum.forumactif.com/t26-eileen-o-je-revais-d-un
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MembreMessageSujet: Re: L'art de voir brûler son plaid [Eileen & Noch] [ L'art de voir brûler son plaid [Eileen & Noch] EmptySam 11 Déc - 15:12 ]



L'art de voir brûler son plaid.

"A little coffee. A little sunlight. Your troubles will get smaller." - Richard Webber

@Eileen Crivey

02 novembre 2021.


Décidément, ça n’accrochait pas avec les Chroniques des Bridgerton. Eirin survolait plus que ne lisait, davantage attentif à l’environnement qu’au contenu de son livre. Bon, probable qu’il y mette de la mauvaise volonté en plus de ne pas être pleinement concentré sur sa lecture.
Il ferma le livre et pencha sa tête en arrière dans un soupir. Il jeta un bref coup d'œil vers le comptoir, où Eileen astiquait de la vaisselle avec ardeur. De dos, elle avait l’air tendue. Il n’avait pas pris le temps de venir au Paddington avec tous les évènements de ces dernières semaines. Il n’avait pas vraiment de nouvelles des autres personnes du cercle, n’ayant pas creusé davantage les liens. Matthew était quelqu’un de timide, gentil certes mais surtout secret. Il avait peur pour sa sœur sorcière – après tout, la biochimie était de la sorcellerie pour tous ceux qui n'avaient pas fait des études là-dedans. Il avait plusieurs fois abordé en réunion, l’air aussi anxieux que gêné, les échos des châtiments sur ceux qui rompaient le secret.
Une manière de rappeler que les sorciers attendaient au tournant ceux qui ne prenaient pas le Secret Magique au sérieux.  
Et Diable qu’il regrettait de ne pas avoir apporté une liseuse. Il avait quelques romans en attente dessus, et bien sûr, son roman favori qu’il connaissait par cœur.

C’est une vérité universellement reconnue qu’un célibataire pourvu d’une belle fortune doit avoir envie de se marier.

Un sourire étira ses lèvres sans y penser. C’était malin, maintenant il avait envie de son canapé, son plaid et ce roman. La vague de froid de début novembre s’y prêtait parfaitement.
Il se remit droit et, comme de toute manière il n’avait rien d'autre à faire, reprit le livre, sauta quelques chapitres et tenta à nouveau sa lecture. Peu après, Eileen bougea enfin de derrière son comptoir.
Matthew se redressa tout à fait, l’appelant du regard avec sa bouille de garçon sage, espérant qu’elle ne l’avait pas oublié. Il lui sourit quand elle s’approcha, avec sa timidité habituelle, encore et toujours un peu impressionnée par cette énergie rayonnante qu’elle dégageait habituellement.
« Matthew, salut ! Ça fait un moment que je ne t’avais pas vu, j’allais finir par m’inquiéter. J’espère que tout va bien ? Qu’est-ce que je te sers ? »
Sourire étiré dans une grimace. Épaules et bras raides. Nerveuse. Eileen était nerveuse. Presque mal à l’aise…
« Salut Eileen, lui répondit-il de sa voix douce. Un cappuccino, s’il-te-plait. Désolé, je n’ai pas pu passer plus tôt… » Il lui offrit un air contrit, les épaules basses. « Ça a été… pas mal compliqué ces derniers temps. »
Il regarda les clients autour d’eux, hésita un instant. Matthew était celui qui parlait peu dans le groupe, mais qui était toujours une oreille attentive pour qui avait besoin de parler. Aux tables, comme personne ne semblait avoir besoin de quelque chose dans l’instant, il se permit alors :
« Tu as l’air tendue… Toi, tu vas bien ? C’est pas trop dur ? »
Il lui désigna la deuxième chaise de sa petite table, pour l’inviter à s’asseoir. Peut-être avait-elle été éprouvée par les révélations, les sorciers, son fils Hayden qui devait poser beaucoup de questions pour comprendre pourquoi les adultes agissaient bizarrement – plus bizarrement que d’habitude.  
« Tu veux te poser un peu ? Vas-y, ça ne me gêne pas. »
Et ça lui donnait une bonne raison de ne pas continuer à lire ce bouquin.

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