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Silenius Tonks

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MessageSujet: Silenius Tonks [ Silenius Tonks EmptyMer 10 Nov - 18:52 ]

Silenius Tonks

"In a better place, in a better time."
nom Tonks, une fierté pour toi de porter le nom de ton père et pas Black, celui de ta mère. Tu as beau aimer ta mère, il faut dire que de son côté il y a pas mal de fruits pourris dans l’arbre généalogique.
prénom(s) Silenius, Orion, Fenrir, Thomas. Silenius est une des lubies de ta mère. Elle avait déjà sévi sur ta sœur Nymphadora mais cela ne lui a pas suffit. Contrairement à elle, qui rejetait en bloc son prénom, tu as décidé de te faire surnommer Sil’ la plupart du temps. Orion et Fenrir te sont dus à deux des passions de ton père, l’astronomie et les mythologies, plus particulièrement la mythologie scandinave. Quant à Thomas, c’est simplement le nom du père de ton père, apparemment c’est une tradition chez les moldus de nommer un enfant par rapport à ses grand-parents.
date de naissance 01/11/1979
lieu de naissanceMaidstone, Kent, UK, dans la demeure familiale des Tonks  
statut du sang Sang-mêlé. Mère, Andromeda Black, de sang-pur. Père, Ted Tonks, né-moldu  
emploi/activité Si tes camarades de classe savaient ce que tu fais maintenant, ça les ferait bien marrer. Surtout vu avec qui tu t’es retrouvé obligé de travailler au début. Il faut bien reconnaître qu’au départ tu n’avais absolument pas l’intention de devenir Auror. Tu te moquais même de ta sœur à ce sujet. Comme si appartenir à l’Ordre du Phénix ne lui suffisait pas comme source de danger dans sa vie. Et puis il y a eu Fawn qui t’a traîné plus ou moins de force dans l’armée de Dumbledore. Ensuite est venue la guerre, toutes ces choses que tu as dû faire pour aider ta sœur, l’Ordre, les nés-moldus et même des moldus a de nombreuses reprises. Enfin, la bataille de Poudlard et toutes les morts dont tu as été témoin ce soir-là qui ont planté le clou décisif. Après avoir quitté Poudlard, tu es entré dans les brigades magiques, puis, en 2001, tu as passé les examens et tu t’es retrouvé avec Potter au bureau des Aurors. En 2003, tu as intégré la toute première équipe de la Légion, un corps d’Auror traquant les mages noirs à l’international. Tu as donc dû partager, à regret, la garde de ton neveu Teddy, avec ta mère Andromeda, mais le besoin de voir du pays et de t’éloigner de Potter était trop grand. Tu as gravi les échelons rapidement et depuis un gros coup de filet tu as été promu adjoint de ton mentor et ancien maître de sortilèges, Clayton Mallard. Le 13 octobre 2021, tu étais à Azkaban pour y accompagner un mage noir que tu pourchassais depuis plusieurs années.
statut civil et orientation sentimentale Vaste sujet. Tu hésites entre la case c’est compliqué et la case veuf sur les réseaux sociaux dont Eileen essaye de t’enseigner l’usage depuis des années maintenant, bien que tu n’en comprennes toujours pas bien l’intérêt. La mort de Fawn en 1998, pendant la bataille de Poudlard, t'a laissé un vide immense. Elle était le grand amour de ta vie et depuis lors tu n’as jamais aimé de nouveau et tu es persuadé qu’il est trop tard maintenant pour que cela change. Tu as bien eu quelques aventures sans lendemain et une ou deux relations très courtes depuis mais tu n’as jamais su t’investir. Il y a bien eu Alice, une collègue de la Légion, avec qui tu as cru réussir à construire quelque chose d’à peu près romantique. Quand elle t'a quitté, après trois ans de relation, en te disant qu’elle ne pouvait plus vivre dans cette histoire où elle était piégée entre toi et le fantôme de Fawn, tu as compris que tu te berçais d’illusions. Depuis lors tu t’imposes de ne pas faire souffrir d’autres femmes et tu joues cartes sur table. En ajoutant à cela ton comportement plutôt asocial de base et ton visage marqué de plusieurs blessures, on peut dire que ta vie sentimentale est au point mort depuis quelques années maintenant.
patronus Quand, à Poudlard, Remus a décidé de t’apprendre le sortilège du Patronus, c’est un malicieux petit furet qui a jailli de ta baguette. Tu étais fier d’avoir réussi à maîtriser ce sortilège et cela se ressentait dans la fougue de l’animal éthéré ainsi produit. Puis, il y a eu la guerre et les trop nombreuses morts qui eurent lieu dans ton entourage proche. Ton père, Colin, ta sœur, Fawn… C’est plus particulièrement la mort de Fawn qui t’a empêché pendant de longs mois de faire un patronus. Tous les souvenirs heureux se transformant irrémédiablement en souvenirs douloureux. Tu fus bien obligé de trouver un moyen de passer outre cette douleur et de réussir à jeter ce sort à nouveau si tu voulais réussir à valider tes ASPIC et à devenir Auror. Quand lors d’un examen tu lançais ce sortilège, le résultat te surprit de prime abord mais te parut finalement assez logique. En lieu et place de ton furet, une magnifique biche jaillit de ta baguette pour faire le tour de la salle. Cet hommage à Fawn te fit verser tes premières larmes de joie depuis le jour de sa mort.
épouvantard Le jour où Remus vous a fait passer les uns après les autres devant l’épouvantard dans la salle de défense contre les forces du mal de Poudlard, c'est Cygnus Black qui est apparu. Tu n’as pourtant jamais rencontré le père de ta mère mais un vieux portrait de lui était remisé au grenier chez toi bien que tu en ignores complètement la raison. Quand tu avais 7 ans ta soeur t’avait enfermé au grenier par mégarde et tu avais passé des heures face à ce portrait qui avait usé de ce temps pour vous invectiver toi, ta soeur et ton père, maudissant le jour où ta mère l’avait rencontré et ceux où elle vous avait enfantés tous les deux, diluant et polluant ainsi le sang des Black avec du sang de moldu. La dernière fois que tu as croisé une de ces créatures lors d’une mission tu t’es retrouvé face à toi-même, à la différence que la silhouette qui te faisait face n’avait pas de visage, reflétant ainsi parfaitement ta peur ne finir par te perdre à force de changer d’apparence et de personnalité pour ton travail.
baguette Bois d’if, plume de phénix, légèrement flexible. 31 cm. Tu ignores par quel miracle cette baguette te suit depuis que tu l’as achetée chez Ollivander en 91 avant ta première rentrée à Poudlard. Elle t’as toujours été fidèle et t’as permis de te sortir de bien des mauvais pas. Le vieux fabricant de baguette l’avait qualifié de fonctionnelle et adaptative bien qu’elle n’ai rien d’exceptionnel. Somme toute une baguette à ton image.
études À ton arrivée à Poudlard, tu as vécu, comme tout le monde, la cérémonie de répartition. Tu l’as abordée avec beaucoup d’angoisse mais finalement tu t’es retrouvé, comme ta sœur avant toi, à Poufsouffle. On peut dire que l’école c’était fait pour toi. Tu as adoré ça et tes notes en témoignent encore. Malheureusement avec l’année de guerre, où tu ne t’es pas rendu à l’école sur ordre de ta sœur et de Rémus, tu as dû repasser ta dernière année afin d’obtenir tes ASPIC avec des résultats excellents, t’ouvrant ainsi les portes des brigades magiques et surtout te permettant de tenter les examens pour devenir Auror. Tu as passé beaucoup de temps à dessiner pour le journal de l’école ce qui t’as permis de tisser des liens d’amitié avec Colin Crivey chez qui tu es allé plusieurs fois pendant les vacances. Tu as aussi très brièvement fait partie de l’équipe de Quidditch de ta maison au poste d’attrapeur mais tu le faisais plus par devoir de mémoire envers Cédric que parce que tu aimais réellement ce sport. Tu es titulaire d’une maîtrise en sortilèges depuis 2009.
capacité(s) particulière(s) À l’instar de ta sœur, tu es né métamorphomage. Tes cheveux ont longtemps changé de couleur au gré de tes émotions. Puis tu as rencontré Fawn et durant les trois ans qu’ont duré votre histoire, ils sont restés bleus. Pendant la guerre, tu as préféré garder une teinte plus classique de cheveux et à la mort de Fawn ils sont devenus blancs et le sont resté pendant un petit moment sans que tu arrives à reprendre le contrôle sur leur teinte. Tes capacités de métamorphose s’avèrent plus qu’utiles dans ta profession et te permettent de protéger ta famille des mages noirs que tu traques depuis bien des années.  



Caractère
“C’était un petit garçon plein de vie, toujours souriant, prêt à faire toutes les bêtises mais très sérieux dans ses études. Il était si beau mon petit garçon… Et puis il y a eu la guerre et tout a changé…” Andromeda Black, sa mère.
“Toujours discret, trop je dirai, on dirait que l’appartement est tout le temps vide, avant il y avait cette belle blonde qui venait souvent. Ça fait des années maintenant que je ne l’ai pas revue… Depuis je suis pas sûr de l’avoir déjà vu ramener quelqu’un chez lui… Je vais pas vous mentir, il me fait froid dans le dos… Vous savez, c'est le genre de personnes dont on imagine voir les voisins au journal télévisé dire ce que je suis en train de vous dire alors qu’on aurait découvert des morceaux de femmes découpées dans son congélateur.” Un voisin.
“Vous savez comment on l’appelle au boulot ? L’iceberg… Ce mec ne ressent rien on dirait. On le respecte tous parce que bon il n'est pas arrivé aussi haut sans raisons. Des résultats il en obtient mais bon des fois il est un peu trop à cheval sur le règlement… Il n’y a qu'à voir cette affaire là… Comment il s’appelait déjà le toubib… Fortarome je crois. Il a pas attendu dix minutes avant de briser sa baguette pour usage de la magie devant les moldus… Je ne comprends toujours pas ce qu’il foutait sur cette affaire d’ailleurs... “ Darryl, un subordonné de la Légion.
“N’écoutez pas ce qu’on pourrait vous dire sur Sil’. C’est un homme, un vrai. Bon il a plus de fantômes que de personnes vivantes dans sa vie mais si vous arrivez à passer la couche de froideur et à comprendre que son air hautain est une méthode de défense vous pourrez peut-être découvrir un homme qui a énormément de tendresse et d’amour à donner. Il a élevé son neveu alors qu’il n’avait lui-même que 18 ans à peine. Il donnerait sa chemise pour ses amis. Si seulement il pouvait se faire aider pour gérer ses émotions et arrêter de les réprimer… Peut-être qu’on aurait eu un avenir s’il avait su faire face à ses démons…” Alice Dillinger, directrice adjointe de la Légion.  
“Il est dur et n’accepte que l’excellence. Avec lui on n’essaye pas, on fait ou on ne fait pas. C’est ce qu’on doit attendre d’un maître non ? Pour le reste, je ne connais pas grand chose de sa vie. Ce n’est pas ce genre de relation qu’on entretient vous savez !” Jin, élève en maîtrise de sortilège depuis 2017.
"Sil’ ? Pfff, c'est la pire tête de nœud que je connaisse. Quand il a une idée en tête, il n'en démord plus. Mais je peux difficilement lui reprocher, il est pareil en amitié. C'est un roc. Ça fait plus de vingt ans que je le connais... Et il ne m'a jamais laissée tomber. Pas une fois. " Eileen Crivey, amie et propriétaire du Paddington Coffee.

Anecdotes
On ne peut pas dire que ton aspect soit des plus classiques et rentre dans les canons de la mode moldue (ou sorcière d’ailleurs). Tu n’es pas laid, mais les marques et cicatrices que tu conserves depuis ce jour sinistre passé au manoir Malefoy ne te mettent pas franchement à ton avantage. Il faut dire qu’un oeil presque blanc ainsi que de nombreuses cicatrices, dont une en forme d’éclair sur ta pomette droite, comble de l’ironie, ça change un visage tout de même. Tu n’es pas quelqu’un de très matériel bien au contraire mais tu as quelques objets fétiches dont tu ne te sépares que très rarement, voire jamais. Tout d’abord il y a cette vieille photo de Fawn et toi. Elle est bien abimée par le temps mais tu n’arrives pas à t’en séparer si ce n’est quand tu es sur le terrain pendant tes enquêtes. Ton obsession pour cette photo fut le premier signe, pour Alice, que votre histoire ne mènerait à rien. On peut y ajouter la bague que tu portes en permanence à ton index gauche. Un magnifique lapis lazuli serti sur une simple chevalière en or blanc, cadeau de Fawn pour la Saint-Valentin 1998, le dernier cadeau qu’elle ait pu te faire. Il y a aussi ce médaillon en forme de tête de loup retenu par une chaîne en argent. Ce sont les premiers cadeaux de Teddy pour te remercier de t’être occupé de lui et de lui avoir tant parlé de ses parents qu’il pouvait se les imaginer même s’il ne les a, pour ainsi dire, pas connus. Il devait avoir douze
ans quand il te les as offert. Depuis peu il à été rejoint par un cercle taillé dans une lentille d’appareil photo et sertie dans un cercle doré sur lequel est gravé “un parrain en or”. Celui-ci c’est Eily qui te l’a offert pour te faire la demande de devenir le parrain de son petit Hayden. Tu t’es senti honoré et a évidemment accepté.  Tu conserves chez toi, dans un coffre, le gallion de l’A.D ainsi que le premier vif d’or que tu as attrapé après la mort de Cédric. Exception faite de ces quelques objets et de ta baguette,évidemment, rien de matériel n’a d’importance à tes yeux et ton appartement est d’ailleurs très spartiate et sans aucune décoration personnelle.
Ta seule manie est de ne pas en avoir. Ton métier t’a appris à toujours changer ta routine pour qu’elle ne soit pas prévisible. Le seul endroit de Londres où tu ne peux t’empêcher d’aller plus que régulièrement est le Paddington coffee. En même temps Eileen et son petit bout de chou sont, avec Teddy, les seules personnes que tu considères comme ta famille et les Irish d’Eily sont les meilleurs de toute la Grande-Bretagne, même s’ils ne sont pas officiellement sur le menu. Tu es passionné de dessin et tu noircis bon nombre de carnets de petits croquis au fusain, à la plume et à la mine de plomb. Certains de tes dessins sont visibles sur ton corps qui est couvert de tatouages. Chacun d’entre eux a une signification et se rapporte à une personne ou un moment de ta vie que tu as souhaité immortaliser dans ta chair. Ce comportement qui semble plutôt étrange à tes collègues et amis sorciers date d’une dizaine d’années. C’est Eileen qui t’a emmené dans ta première boutique de tatouage. Vous aviez passé quelques jours ensemble après vos ruptures respectives et vous aviez décidé de sceller votre amitié et le fait que le reste du monde pouvait bien aller se faire voir. Tu as dessiné le motif, un ouroboros composé d’une hermine et d’un furet stylisés que vous portez tous les deux à l'intérieur du poignet Ce fut le début d’une addiction qui perdure encore aujourd’hui.

Questions
Que faisais-tu le 13 octobre ? Comment as-tu vécu cette journée ?
Le 13 Octobre… Tu ne risques pas d’oublier cette journée… Tu avais été mandaté par le Ministère, ainsi que trois de tes hommes, à Azkaban dans le but de t’assurer que Sorrel Mandrake y soit enfermé sans incident. Cela faisait maintenant 2 ans que ton équipe était sur la piste de Mandrake. Un illuminé qui pensait pouvoir devenir le nouveau Lord Voldemort. Bien que puissant, il n’avait jamais atteint un dixième de la puissance de ce dernier mais il vous avait quand même donné pas mal de fil à retordre et semé des cadavres dans toute l’Europe. La traque était enfin finie et tu rêvais de voir enfin s’effacer le sourire suffisant qui n’avait pas quitté Mandrake depuis son arrestation. Se retrouver dans une cellule de la prison la mieux gardée du monde sorcier et savoir qu’il ne la quitterait probablement jamais aurait dû faire l’affaire. À 10h45, tu as assisté à la fermeture de la porte de sa cellule derrière laquelle il ne cessait de rire en te disant qu’il allait bientôt ressortir et que le monde entier tremblerait à la simple évocation de son nom. Avec un sourire en coin et un sentiment de satisfaction tu lui as tourné le dos. Suivi d’Alice et de tes deux hommes, Erik Svargson et Shawn Prescott, vous êtes allés donner vos dernières consignes aux aurors de garde afin de s’assurer qu’il n’aurait jamais l’occasion de mettre ses futiles menaces à exécution. À 10h52, tout est allé de travers. Les systèmes de contention magique ont lâché et les prisonniers ont commencé à former une émeute. Au départ les gardiens pensaient n’avoir qu’à renouveler les sortilèges, et comme les prisonniers étaient privés de leur baguette cela ne devrait pas être bien compliqué de les contenir. Malheureusement, vous vous êtes vite rendu compte qu’il vous était à tous impossible de lancer le moindre sortilège. Après en avoir discuté avec les Aurors de la prison, tu as proposé qu’Alice et toi tentiez de retourner sur le continent pour en savoir plus sur ce qu’il se passait et surtout pour ramener du renfort. Tu as laissé Erik et Shawn sur place en leur donnant l’ordre d’aider au mieux les gardiens et en leur promettant de revenir au plus vite. En arrivant à la barque qui vous avait amenés jusqu’ici, tu as très vite constaté qu’il n’y aurait pas d’autre choix que de ramer. Cela risquait d’être long et fastidieux mais tu n’avais pas franchement le choix. Tu as ôté ton manteau, retroussé tes manches et t’es emparé des rames. Les heures se sont égrenées au rythme des rames frappant la surface de l’eau noire de la mer du Nord. Tu as beau être plutôt bien bâti, l'effort que représentait cette traversée commençait à vraiment te coûter. Tes muscles tendus par l’effort te semblaient prêts à rompre à chaque traction que tu effectuais sur les rames. Il a bien dû s'écouler quatre ou cinq heures avant que tu aperçoives les côtes britanniques, encore si lointaines. Tu essayais de calculer le temps qu’il te restait avant de toucher terre quand l’atmosphère autour de toi sembla se refroidir d’un coup. La buée qui s’échappa de tes lèvres alors que tu exhalais n’avait clairement rien de naturel. Il ne faisait certes pas chaud mais cette chute de température si rapide ne pouvait vouloir dire qu’une chose. Un bref regard vers Alice te permit de constater qu’elle en était arrivée à la même conclusion que toi : des détraqueurs. Instinctivement, vous avez levé les yeux vers le ciel et saisi vos baguettes. Juste au-dessus de vous, un défilé de formes sombres passait dans le ciel. Ils étaient nombreux et leur destination ne pouvait être qu’Azkaban, en tout cas ils ne semblaient absolument pas vous prêter attention.

“Sil’, il faut qu’on y retourne, ça va être un massacre.”

Tu y as pensé toi aussi, évidemment. Mais comment se débarrasser de détraqueurs s’il était impossible de lancer un patronus ? Qu’est-ce qu’il se passait aujourd’hui bon sang. A quoi bon faire demi-tour ? Vous n’aviez plus de magie, il fallait refaire au moins cinq heures de traversée à la rame… Le continent était plus près, là-bas tu pourrais faire ton rapport, avoir des réponses et qui sait ? Peut-être serait-il possible d’envoyer une équipe.

“C’est déraisonnable Alice. Erik et Shawn sauront quoi faire pour garder tout le monde à l’abri. Il faut qu’on prévienne le Ministre et la Confédération. On ne peut pas faire demi-tour !”

“Tu déconnes j’espère. Ils vont se faire tuer si on y va pas, donne moi les rames je m’en occupe.”

“ALICE. Si on y va, on risque nos vies aussi et peut-être que personne ne pourra prévenir les autorités de ce qu’il s’est passé. Ne fais pas l’enfant tu sais très bien que je ne le fais pas de gaieté de coeur mais c’est ce qu’il faut faire”

“Tu confirmes donc qu’ils vont surement tous y passer ! Et tu ne fais pas demi-tour ? Sil’ qu’est-ce qu’il te prend ? Ce sont nos hommes, on ne peut pas les abandonner comme ça”

Alice a alors essayé de t’arracher les rames des mains, tu as levé la tête vers elle et lorsque tes yeux se sont rivés dans les siens tu n’as pas eu besoin de parler pour qu’elle cesse tout de suite et aille s’asseoir au fond de la barque.

“À vos ordres…”

Il vous a fallu encore trois heures pour atteindre le rivage, elles se sont écoulées dans un silence de mort. Tu savais que quand elle finirait par se calmer, Alice comprendrait mais pour le moment elle fulminait. C’est ce caractère si entier et explosif qui t’avait plu à l’époque. En posant le pied sur le continent tu espérais que la magie revienne, malheureusement il n’en fut rien. Tu n’étais pas trop sûr de quoi faire ni comment. En mettant les mains dans tes poches, tes doigts rentrèrent en contact avec un objet froid, ton téléphone ! Tu bénis Eileen de t’avoir tanné pour que tu l’ai en permanence avec toi et tu te mis à chercher son numéro dans le répertoire. La tonalité qui retentit pendant qu’Alice te foudroyait du regard. Et enfin la voix de ton amie.

“Sil’, c’est quoi ce bordel là, qu’est-ce que vous foutez encore ?”

“Eily je vais pas avoir le temps de t’expliquer tout de suite mais j’ai une énorme crise sur les bras. Tu peux dire à ton frère de foncer au Ministère pour les prévenir qu’Azkaban est attaquée par des détraqueurs s’il te plait ? Et me trouver un moyen de rentrer à Londres au plus vite aussi… S’il te plait… De nombreuses vies sont en jeu…”  

Il te fallut près de cinq heures pour rejoindre Londres dans un véhicule moldu que tu avais fait venir jusqu’à toi grâce à ce qu’Eily avait appelé une application sur ton téléphone et à partir de là ce fut un enchaînement d’entretiens et de préparations d’opérations sur l’ensemble du territoire. Quand la magie revint enfin le lendemain, tu appris que tes hommes étaient morts à Azkaban ainsi que presque tous les aurors présents sur les lieux. Une seule avait survécu… Au moins Mandrake ne s’est pas évadé.

“Shawn, Erik… Pardonnez-moi…”
Bientôt, un nouveau tatouage viendra orner une des rares parties encore vierges de ton corps...  


Que penses-tu de la brèche et de l’implosion du Secret magique ?
Tu n’es pas du genre à crier sur tous les toits tes convictions politiques ou philosophiques. Très peu de personnes sont au courant de ce que tu peux penser de ce genre de sujets. Le Secret Magique te semble, depuis bien longtemps maintenant, une loi archaïque qui, loin de protéger le monde sorcier, le met en danger. Preuve en a été faite pendant la brèche. Vivre refermé sur lui-même le met en danger, tu en es persuadé. Si la magie venait à nouveau à disparaître mais plus longtemps cette fois-ci, comment feriez-vous ? Et comment les moldus réagiraient-ils ? Déjà qu’avec seulement 24h les retombées risquent d’être très difficiles à gérer… En même temps, qui ne serait pas effrayé de voir qu’il y a en fait une habitation dans le terrain vague d’à côté ? Qui ne serait pas en colère de savoir qu’on a effacé une partie de sa mémoire afin que votre monde reste caché ? Dans les hautes sphères ils disent que c’est pour éviter une guerre mais finalement cela risque de la provoquer… En plus, si les moldus savaient pour la magie, il serait possible de les aider à mieux la comprendre et à faire la différence entre les sorciers et les mages noirs. Ils pourraient ainsi comprendre que vous ne représentez pas tous un danger pour eux. Ils pourraient même vous aider dans votre travail pour appréhender les sorciers qui auraient “mal tourné” comme disait Hagrid à l’époque. Tu vis à cheval dans les deux mondes c’est peut-être pour ça que tu penses comme ça… En tout cas tu te gardes bien de parler de ça, que penseraient les gens de ton monde ? Un Auror haut gradé qui souhaite la fin du Secret Magique ? Ça n'a aucun sens… La brèche n’a vraiment fait que te conforter dans cette idée pourtant.

Hors jeu
Identité : Fitz As-tu déjà fait du jdr forum ? Nope, c'est pas première fois As-tu déjà fait du jdr vocal ? beaucoup trop d'après certaines personnes Comment as-tu découvert le forum ? C'est la gentille Del' qui m'y a convié Avatar et crédit : Joel Kinnaman - Drailh En cas de départ, mon personnage peut devenir un PNJ ou être tué par le staff
Un dernier mot : Potter c'est un naze !
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MessageSujet: Re: Silenius Tonks [ Silenius Tonks EmptyMer 10 Nov - 18:57 ]

Histoire
TW de l'histoire

25 décembre 1994:
"Elle a un grain de beauté qui n'a rien d'exceptionnel. Elle a un grain de beauté que j'aime bien. Peut-être parce que c'est le sien."

Tu fais les cent pas dans le hall, au pied du grand escalier. Tu te tords les mains et une boule de glace te gèle les entrailles. Tu vois tous tes camarades défiler, se dirigeant vers la Grande salle, tous sur leur trente et un, comme toi. Il faut dire que McGonagall à été très claire. Hors de question que le moindre détail vienne perturber la soirée. Hors de question que Poudlard ne se montre pas sous son meilleur jour. Il faut montrer à Durmstrang et Beauxbâtons toute la magnificence de notre école. Tu souris en repensant au discours de la professeure de métamorphose et à son air pincé et sévère alors qu'elle vous apprenait les pas de danse que vous devriez exécuter une fois que les champions du Tournoi auraient ouvert le grand bal de Noël. Alors que tu émerges de ce souvenir, tu lèves les yeux vers l'escalier et c'est là que tu la vois. Fawn… la magnifique Serdaigle qui a accepté ton invitation pour l'événement qu'est le bal de ce soir. En la voyant, tu en oublies presque de respirer et ton cœur manque plusieurs battements tant tu la trouves resplendissante. Sa longue robe bleu pâle semble comme faite d'eau vive tant elle est fluide. Ses cheveux blonds, qui lui tombent d'ordinaire en cascade jusqu'au bas du dos, sont remontés en un chignon compliqué et délicat qui dégage son cou, te permettant d'y discerner un grain de beauté juste sous la ligne de sa mâchoire. Elle parcourt le hall des yeux et a peine t'a-t-elle aperçu qu'elle entame sa descente des marches en te souriant. La chaleur que tu sens pulser jusque dans tes oreilles ne laisse aucun doute sur la couleur que doit afficher ton visage a l'heure actuelle. En arrivant à ton niveau elle te prend par la main en te complimentant sur ton allure. Tu bafouilles une réponse que tu espères flatteuse et elle laisse échapper un petit rire cristallin qui termine de te faire fondre. Tu te demandes encore par quel miracle elle à pu accepter de venir avec toi ce soir. Il en aura fallu des vannes et des mises au défi de Cédric pour que finalement tu te diriges vers elle, persuadé de te faire rembarrer, que tu bredouilles ton invitation tout en amorçant déjà ton demi-tour pour finalement l'entendre te répondre un oui timide mais franc et, a ta grande surprise, enjoué.
Et te voici, qui rentre sur la piste de danse avec Fawn à ton bras. Les champions viennent d’effectuer l’ouverture avec brio. Même Potter a réussi à faire le spectacle au bras de Parvati Patil… Comment avait-on pu le laisser être champion celui-là ? Quel tricheur… Mais bref, l’important ce soir c’est Fawn. Ses yeux brillants comme deux saphirs sont plongés dans les tiens. Elle semble flotter au-dessus de la piste tant ses pas sont délicats. Toi aussi d’ailleurs tu as l’impression de flotter, comme sur un nuage. À plusieurs reprises tu aperçois Cédric qui te fait signe des deux pouces en riant alors qu’il danse avec une Cho Chang très en beauté aussi, mais rien de comparable avec la nymphe qui danse avec toi ce soir !
Une fois fini de danser vous vous dirigez vers une table et vous y installez pour boire un verre et parler de tout et de rien. Elle te semble parfaitement à l’aise, rebondissant sur le moindre sujet abordé avec une répartie implacable, drôle, tout en finesse et en vivacité de réflexion. Tu perçois aussi un caractère bien trempé couplé tout de même à une grande ouverture d’esprit. Décidément elle est parfaite… A t-elle seulement un défaut ? Tu ignores la réponse à cette question mais tu t’en moques complètement. Tout ce que tu veux, c’est que cette conversation, cet instant complètement hors du temps, ne cesse jamais. Malheureusement, et comme toujours dans ces moments, le temps file à toute vitesse et déjà tu te rends compte que la pièce autour de vous s’est vidée de bon nombre de convives. Tu proposes à Fawn de la raccompagner jusqu’à la porte de la tour de Serdaigle. Alors que vous vous levez, elle loge immédiatement sa main dans la tienne avant de te guider tranquillement vers la sortie. En chemin, toujours main dans la main, vous discutez, vous parlez des cours que vous aurez dans les jours à venir, du tournoi des trois sorciers, de la prochaine sortie à Pré-Au-Lard où tu espères pouvoir l’inviter à boire une bièraubeurre et de bien d’autres choses encore. Toi qui, au départ, était un peu déçu qu’elle accepte aussi vite que tu la raccompagnes, tu te rends compte, en arrivant devant la porte du dortoir de la maison Serdaigle, qu’elle n’à pas dû prendre un chemin très direct pour s’y rendre. Cela fait pratiquement deux heures que vous avez quitté la Grande Salle. Tu t’es laissé guidé, absorbé par vos discussions ainsi que dans la contemplation de ses joues roses, de ses lèvres fines et si bien dessinées, de ses yeux pétillants, de la petite ride qui se forme entre ses sourcils quand elle n’est pas d’accord avec toi, de ce grain de beauté dans son cou…

“Bon… Voilà… Nous y sommes. Merci beaucoup Silenius, j’ai passé une soirée exquise !”

“Appelle-moi Sil’. J’ai passé une soirée merveilleuse moi aussi… Merci de m’avoir supporté !”

Un petit rire de sa part. Puis ce silence gêné qui s’installe alors que tu lui lâches la main pour te gratter derrière la tête. De longues secondes qui s’écoulent, se transformant en minutes. Vous ne vous lâchez pas des yeux et tu recommences à te tordre les doigts exactement comme quand tu l’attendais au début de la soirée. Un léger soupir qui lui échappe, tu t’apprêtes à lui dire bonne nuit et à te diriger vers ta maison mais tu sens sa main qui saisit la tienne. Son corps qui vient se presser contre le tien. Son parfum qui t’enivre alors qu’elle se dresse sur la pointe des pieds tout en crochetant ta nuque de sa main libre pour te faire baisser la tête. Vos lèvres qui entrent en contact. La douceur de ce premier baiser qui restera, à jamais, gravé dans ta mémoire et dans ton cœur, tu le sais déjà. Elle se recule, plante ses yeux dans les tiens et avec un petit sourire narquois aux lèvres

“T’embrasse pas si mal pour un nigaud qui est incapable de voir que ça fait des heures que j’attends que tu te décides ! Tu pensais vraiment partir sans m’avoir dit au revoir correctement ?”

En guise de réponse, tu attrapes son menton entre ton pouce et ton index et viens à nouveau presser tes lèvres contre les siennes. Une fois ce long et tendre baiser fini, tu recules doucement et gardes sa main dans la tienne jusqu’au dernier instant. Tu lui souhaites une bonne nuit, un sourire jusqu’aux oreilles plaqué sur le visage. Tes cheveux, qui étaient rouges au début de la soirée sont désormais du même bleu pâle que sa robe. Ils le resteront pendant les trois prochaines années.


22 décembre 1997:
"C'est une poupée qui fait non, non, non, non, non, non!"

Assis autour de la table dans cette petite cuisine que tu connais bien dans cette maison de Liverpool. Ton ami face à toi, l’air déterminé, son petit frère à sa droite et leurs parents de l’autre côté de la table. Cette scène tu l’as déjà vécu plusieurs fois au cours des dernières années mais cette fois-ci l’ambiance n’est clairement pas au rire ou au plaisir de débattre pour refaire le monde. Le monde est déjà en train de changer et d’une façon qui vous effraye tous. Tous les détails échappent un peu aux époux Crivey mais le caractère urgent et dangereux de la situation a bien été saisi apparemment. Il faut dire que ça fait une demi-heure que Colin leur expose le plus calmement possible les faits. Le retour de Voldemort, la corruption du ministère, les mangemorts à l’école, leurs baguettes confisquées, la cavale qui s’annonce et la résistance qui tente de se mettre en place. Il leur à aussi expliqué l’urgence pour eux de se mettre à l’abri et surtout d’envoyer Eileen loin d’ici, il ne tenait pas à ce que sa petite sœur soit mêlée à tout ça de près ou de loin. Tu n’es pas encore sûr de comprendre pourquoi Colin a insisté pour que tu viennes à cette réunion de famille. Un fois son exposé terminé, Colin fixe ses parents en silence, attendant leur réaction. C’est Beatrix qui prend alors la parole, sa voix calme et posée ne laisse rien transparaître de la peur qui doit parcourir ses veines, la peur pour sa vie, mais surtout, la peur pour celle de ses enfants.

“Ecoute Colin. Ton père et moi n’allons pas nous terrer dans un trou pendant que nos fils de quatorze et seize ans livrent bataille contre ce qui semble être la plus grande menace que le monde ait connu depuis l’avènement du troisième Reich. Laisse-nous aider. Nous n’avons pas de gros moyens mais on pourrait cacher des réfugiés. On pourrait aussi utiliser le chalutier de mon frère pour les aider à voyager vers des lieux où ils seraient plus en sécurité, tu ne crois pas ?”

Le visage de Colin se fend d’un sourire alors qu’il se tourne dans ta direction. Tu commences alors à comprendre et tu ne peux t’empêcher de lui sourire en retour. Il connaissait

trop bien ses parents pour croire qu’ils auraient accepté de se mettre simplement en sécurité. Et s’ils ne restaient pas les bras croisés qui de mieux que le frère d’un membre de l’Ordre pour s’assurer qu’ils puissent le faire dans les meilleures  conditions.

“Mrs Crivey… Je sais que vous voulez bien faire mais les forces dont nous sommes en train de parler nous dépassent tous complètement, en particulier vous. N’y voyez pas une offense surtout mais comment pourrions-nous demander à des moldus de prendre un tel risque ? Pensez à vos enfants, que deviendraient-ils si…”

“Silenius, mon garçon… C’est justement parce que je pense à eux que je suis en train de vous dire que nous ne resterons pas en retrait. Ça fait quoi ? Cinq ans que tu connais Colin non ? De qui crois-tu qu’il tienne son caractère ? C’est décidé, nous allons vous aider, que vous soyez d’accord ou non ! Eileen ira vivre dans ma famille, comme ça le nom de Crivey ne servira pas à ce que vos… mangemorts puissent la retrouver et elle sera en sécurité.”

La détermination brûlante dans le regard de Beatrix et Allen te rappelle celle que tu vois si souvent dans les yeux de Nymphadora depuis qu’elle a rejoint l’Ordre. Tu sais que toute discussion serait inutile, c’est perdu d’avance, ils sont décidés. Tu te peux plus que soupirer avant de répondre.

“Il faut que j’en parle à ma sœur mais je pense que l’Ordre appréciera la proposition… En cette sombre période, toute aide est la bienvenue.”

“Et qui va l’annoncer à Eily ? Parce que ça ne va clairement pas lui plaire !”

“Laisse-moi m’en charger Dennis. Je sais bien qu’elle va ronchonner mais elle sera forcée d’obéir aux parents. On ne peut pas prendre de risques, tant pis pour sa mauvaise humeur !”

Dennis acquiesce mais ne semble pas convaincu. Après un dernier regard à tout le monde, il se lève, déclarant ainsi cette assemblée terminée. Tout le monde le suit dans son mouvement. Mr. et Mrs. Crivey suivent Dennis qui sort le premier de la cuisine, tu aperçois la petite Eily dans la pièce voisine qui le regarde, inquisitrice. Tu te retournes vers Colin qui range sa chaise et semble porter le poids du monde sur les épaules. Tu lui fais un petit sourire d’encouragement avant de sortir à ton tour. L’inquiétude mêlée de colère qui émane de la petite tête blonde qui attendait dans le salon en fixant la porte rendent l’atmosphère si lourde que tu te diriges vers la porte immédiatement. Arrivé sur le seuil tu vois Dennis dans les bras de ses parents et ne souhaitant ni interrompre cette scène, ni t’imposer dans la conversation ayant lieu à l’intérieur, tu restes sur le seuil, pris entre deux feux. Le ton semble monter entre Colin et sa sœur, sa répartie malgré son jeune âge te fait sourire. Colin tente de se dépêtrer comme il le peut de la situation mais clairement elle prend l’ascendant allant jusqu’à lui dire qu’elle refuse de pourrir sa vie parce que son frère n’arrive pas à gérer la sienne. Tu hésites à revenir sur tes pas pour lui dire de se calmer, que son frère se met en danger rien qu’en étant ici pour la protéger elle. Elle a beau n’avoir que onze ans elle peut bien le comprendre ça non et arrêter son petit caprice de diva ? Tu te retiens juste assez longtemps pour voir Colin arriver l’air résolu bien qu’un peu triste vers toi.

“Alors la petite miss au caractère de feu a piqué sa petite colère ? T’as réussi à la convaincre d’être raisonnable ?”

“T’inquiète pas Sil’, elle est en colère pour le moment mais elle finira par comprendre. Tu sais… Elle a été très blessée de ne pas recevoir sa lettre pour Poudlard comme Dennis et moi. Elle est en rejet de tout ça depuis… Mais j’ai bon espoir qu’elle me pardonne pour tout ça. Je pense même que plus tard, dans un futur pas si lointain elle me remerciera même.”

Vendredi 13/03/98
“Depuis le temps que je patiente dans cette chambre noire”

Tu es dans une petite maison de Salisbury dans le sud du Wiltshire, bien loin de chez toi. Les six nés moldus sont assis autour de la table de la cuisine attendant, tendus, que tu leur donnes le signal. L’horloge de la cathédrale vient de sonner son douzième coup. Tu regardes par la fenêtre et rage intérieurement. Le ciel est dégagé et la lumière de la lune nimbe la ville permettant d’y voir assez clair. L’extraction n’en sera que plus compliquée… Il t’aura fallu quelques heures pour convaincre les deux pères de famille que c’était bien toi, un jeune homme de dix-huit ans, que le réseau avait envoyé pour les mener jusqu’au portoloin situé dans la forêt au sud de la ville. Tu avais pensé pouvoir transplaner jusque là-bas mais les informations que l’Ordre t’avait donné étaient que des groupes de rafleurs trainaient dans le coin. Hors de question de prendre le risque de se faire repérer. Vous allez devoir parcourir le chemin à pied. Ce groupe de réfugiés est composé de deux familles. Deux couples ayant chacun un enfant. Un adolescent de treize un d’un côté et une petite fille de cinq ans de l’autre. La petite semble pouvoir se mettre à pleurer à tout instant et sa mère fait tout pour la garder calme.

“On y va, vous me suivez et vous faites absolument tout ce que je dis c’est compris ?’

Tout le groupe acquiesce d’un hochement de tête et tu ouvres la porte, laissant la fraîcheur de la nuit vous saisir. Tu avais bien pris le temps de montrer l’itinéraire aux adultes du groupe pour qu’en cas de séparation ils puissent tenter leur chance. Le principe était simple, passer par les égouts depuis une plaque située dans la rue adjacente à celle où vous vous trouvez jusqu’à une entrée de service se trouvant sur les rives de l’Avon. C’est après que cela se complique. Trois kilomètres de marche jusqu’au petit village d’Oddstock, traverser un champ entièrement à découvert puis encore une dizaine de minutes de marche dans la forêt avant d’arriver à la petite clairière où le portoloin menant jusqu’à une planque non loin de Liverpool où les Crivey vous attendent afin de permettre à tes protégés du jour de quitter l’Angleterre le temps que la guerre soit finie avait été déposé. Il ne resterait que jusqu’à deux heures du matin. Il ne fallait pas traîner. Vous quittez donc la maison et vous dirigez rapidement et en silence vers l’entrée des égouts. Tu soulèves la plaque à l’aide de ta baguette et invite les réfugiés à s’y engouffrer pendant que tu surveilles la rue. Tout est calme, trop calme à ton goût, et le moindre son provoqué par le groupe semble décuplé dans le silence de la nuit. Un à un ils descendent dans les profondeurs des égouts et tu finis par toi même emprunter l’échelle glissante tout en replaçant la plaque au-dessus de ta tête. L’évolution dans les souterrains ne pose pas grand souci. Éclairés par vos baguettes et aidés du plan que tu as pris soin de recopier, vous arrivez très rapidement à la porte qui vous permettra de déboucher sur l’Avon.

“À partir de maintenant je ne veux plus entendre un bruit. Vous suivez en silence et faites attention au moindre signe que je pourrais vous faire ! trois, deux, un, Alohomora.”

Le déclic de la serrure se fait entendre et tu entrouvres la porte le plus silencieusement que les gonds rouillés te le permettent. Tu jettes un œil à l'extérieur. Tout semble toujours aussi calme, tu te glisses lentement dehors et fais signe au groupe de te suivre. La marche jusqu'à Oddstock se passe sans encombre. Le petit village semble désert. Vous marchez jusqu’au champ qui sépare les habitations de la forêt. Plus que ce champ à traverser et vous serez sous le couvert des arbres.

“On essaye de presser le pas pour ne pas rester dans ce champ complètement à découvert. Go, go, go.”

Tout le monde s'exécute. Même en ayant accéléré la cadence tu ne peux t'empêcher de trouver la traversée trop longue. Un mauvais pressentiment te noue les entrailles. Finalement vous arrivez à la lisière de la forêt, tu regardes ta montre, elle indique une heure et demie, vous avez encore une demi-heure avant que la mission ne soit un cuisant échec. Le portoloin est sensé se trouver à une dizaine de minutes en suivant le chemin qui part vers le sud-est. Vous êtes clairement dans les temps. Une fois le ciel dissimulé par la frondaison, tu te sens rasséréné. Vous débouchez finalement dans la clairière où on t’à dit que le portoloin se trouverait, et tu l’aperçois, un panier en osier tout abîmé posé contre une souche à une dizaine de mètres de votre position. Tu fais signe au groupe qui te suit de foncer dans cette direction, un par un, et tu restes à couvert, observant la clairière dans le cas où il y aurait une embuscade. C’est le père de la petite qui s’élance en premier, il passe la lisière des bois, fait deux mètres dans la clairière et s’effondre après qu’un éclair vert l’ai frappé de plein fouet. Tu vois son corps sans vie s’écraser sur l’herbe et entend le hurlement de sa femme suivi des pleurs de sa fille. Tu te précipites pour les empêcher de se mettre en danger à cause de la panique et tu leur intimes le silence.

“On sait que vous êtes là ! La clairière est cernée. Rendez-vous sans poser de problèmes et il sera le seul cadavre qu’on devra ramasser ce soir. Compris ?”

La voix qui vient de prononcer ses mots vient de l’exact opposé de l’endroit d’où le sortilège de mort avait été lancé. Elle est rauque et son intonation ne laisse aucun doute sur le fait que ces personnes iront jusqu’au bout s’il le faut.

“Qu’est-ce qui nous dit que vous n’allez pas simplement tuer quiconque se mettra à découvert ?”

Ta voix tremble beaucoup plus que tu ne le souhaiterais mais un mélange de rage et de peur t’empêche de la contrôler parfaitement.

“Rien du tout petit. Si ce n’est que je suis rafleur et que mon boulot n’est pas de tuer mais de capturer. Peut-être que si le Seigneur des Ténèbres juge certains d’entre vous dignes de servir vous aurez une chance de vous en sortir. Si vous luttez vous n’en avez aucune. Je sens la peur de votre groupe, littéralement.”

Tu hésites, et s’il mentait ? Et s’ils n’étaient que deux ou trois cachés sous les arbres ? Et si tu tentais ta chance ? Tu regardes les mines apeurées des gens qui t’entourent et tu comprends que le risque est trop grand. Qu’ils n’auraient aucune chance. L’homme qui tient sa femme et son fils dans ses bras te regarde et te demande silencieusement quoi faire.

“Vous, venez avec moi et ne faites aucun geste brusque. Les femmes et les enfants restent en arrière le temps qu’ils nous arrêtent. Dès qu’ils seront tous sortis du couvert des arbres, nous combattrons pour couvrir votre fuite. Je ne vous cache pas que nous risquons de ne pas nous en sortir mais au moins certains d’entre vous seront à l’abri.”

L’homme acquiesce en silence alors que le reste du groupe vous fixe avec de grands yeux ronds emplis de larmes. Tout le monde sait que c’est la meilleure solution… Enfin disons, celle qui semble la moins mauvaise. Vous vous redressez et vous avancez vers l’orée de la clairière.

“Nous sortons, ne nous tuez pas, nous nous rendons.”

Vous faites un pas en avant, mains en l’air et tu félicites intérieurement l’homme à tes côtés de ne pas jeter un dernier regard à sa famille restée en arrière. Vous avancez vers le centre de la clairière. Un homme massif sort d’un buisson se trouvant à l’est de votre position. C’est lui qui a parlé, tu en es convaincu. Au moment où la lune éclaire son visage, tu ne peux réprimer un frisson de dégoût et tu sens une rage brûlante monter en toi. Fenrir Greyback, l’homme responsable de la lycanthropie de Remus... Il sourit de tous ses crocs et vous lance un regard interrogateur.

“Il n’y a que vous deux ? Il m’avait pourtant semblé entendre une femme hurler.”

“C’était moi ça. On m’a toujours dit que je criais comme une fille.”

“T’as du cran gamin, j’aime bien ça. Tu pourrais peut-être nous servir si jamais tu n’es pas un de ces sales sang-de-bourbe ou encore un traître à ton sang”

“Et toi Greyback ? Tu te considères comment ? Comme un sang-pur ? Pourtant tu sens le chien d’ici !”

“Ne confonds pas courage et bêtise petit. Je pourrais te trancher la jugulaire d’un simple coup de griffe.”

Alors que vous êtes en train d'échanger, tu vois deux autres rafleurs sortir des fourrés au nord et à l’ouest de la clairière. Les trois hommes s’approchent de vous, lentement, guettant les alentours. Ils ne sont maintenant plus qu’à quelques mètres de vous et tu sens que leur attention s’est reportée sur votre duo.

“MAINTENANT”

En hurlant tu fonces sur l’homme qui te fait face, un sorcier d’une trentaine d’années aux longs cheveux bruns. Tu le percutes de plein fouet pendant que ton compagnon d’infortune sort sa baguette et entame un duel avec le rafleur qui venait de l’Ouest. Tu te relèves et pétrifies l’homme que tu viens de jeter au sol sans qu’il n'ait le temps de faire quoi que ce soit. Tu te retournes vers Greyback et commence à le harceler de sorts, espérant détourner son attention assez longtemps pour que les femmes et les enfants aient le temps de s’emparer du portoloin. Il ne faut pas longtemps pour qu’un nouvel éclair vert illumine la scène et que tu vois l’homme qui t’accompagnait s’effondrer lourdement. En arrière plan de cette mise à mort, tu vois le groupe qui hésite en regardant le portoloin et en te jetant de rapides coups d'œil.

“ALLEZ-Y AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD!”

Tu as juste le temps de voir le groupe disparaître après avoir touché le panier et tu sens un énorme choc sur ta tempe. Un violent éclair blanc vient troubler ta vision puis tout devient noir autour de toi.

Quand tu reprends tes esprits tu es ligoté tout près d’un feu de camp. Greyback est assis face à toi de l’autre côté du feu pendant que les deux autres sorciers sont affairés à se soigner.

“Alors, tu émerges enfin ? Tu nous as fait peur tu sais, j’ai cru que tu étais mort avant qu’on ait le temps de s’amuser.”

Tu sens le sang poisseux dans tes cheveux et le long de ton oreille. Il a dû frapper extrêmement fort ou peut-être utiliser une pierre. Tu le fixes droit dans les yeux. Toute ta rage et ta haine doivent se lire très nettement dans ton regard.

“Tu m’as appelé par mon nom tout à l’heure mais je n’ai pas l’honneur de connaître le tien ! Qui es-tu jeune sorcier ?”

“Pourquoi me demander mon nom ? Je ne suis que du bétail pour vous non ? Une rafle de plus et rien d’autre !”

“Voyons, voyons, tu te sous-estimes mon grand. Tu as du courage, tu as l’air de savoir utiliser ta baguette. Peut-être qu’on peut te trouver une petite place parmi nous si tu promets d’être sage !”

“Parmi vous ?”

Tu craches par terre, tu sens dans ta bouche que du sang s’est mêlé à ta salive.

“Pourquoi travaillerais-je avec un animal qui se fait payer pour mordre des enfants afin de donner une leçon à leur père ?”

Ta remarque semble intriguer ton interlocuteur. La malveillance que tu vois brûler dans son regard te fait comprendre qu’il aurait peut-être mieux valu t’abstenir.

“Comment es-tu au courant de ce genre de choses ? Qui ai-je mordu dans ton entourage ?”

Il se lève et se rapproche de toi. Sans aucune précaution, il t'attrape par les cheveux et te tire la tête en arrière pour mieux voir ton visage.

“Non, décidément ta trogne ne me dit absolument rien. Dis-moi gamin, à qui fais-tu allusion ?”

“Va te faire foutre Greyback. Tue-moi maintenant, tu nous épargneras un temps précieux à tous les deux.”

“Te tuer ? Certainement pas. Tu nous as fait perdre une belle prise ce soir, j’ai donc d’autres projets pour toi mon grand. Mais avant toute chose tu vas m’expliquer tes propos.”

D’un revers de la main, il te fend la lèvre inférieure. Tu sens le sang qui remonte par la plaie et vient rapidement envahir ta bouche. Tu lui craches en plein visage le liquide chaud qui commençait déjà à couler dans ta gorge.

“Tu veux pas me détacher qu’on puisse être deux à s’amuser ? Non tu es trop lâche pour ça hein ? Tu l’étais déjà d’ailleurs à l’époque où tu as mordu Remus. Espèce d’ordure.”

La main se relève immédiatement au-dessus de ton visage avant de former un poing prêt à s’abattre. Le loup-garou retient son geste un instant.

“Remus ? Tu veux dire… Remus Lupin ? Tu connais Remus ? Comment va ce cher louveteau ? Toujours autant de mal avec les pleines lunes ? Mais… Attends un peu… Mais oui… Si tu connais Remus, tu auras peut-être des informations intéressantes. Ou peut-être que ta mort le fera sortir de ton trou… Les gars. Changement de programme. Je connais quelqu’un qui vit non loin d’ici que ce vermisseau pourrait intéresser."

Le poing s’abat finalement, heurtant ta tempe déjà blessée et tu sombres dans l’inconscience.

“Merci Fenrir, je pense en effet que les informations que ce jeune homme pourrait avoir intéresserait grandement le Seigneur des Ténèbres. Va donc te restaurer, nous pourrons parler de paiement une fois que j’en aurais fini avec lui si tu veux bien.”

La voix doucereuse ne t’es pas inconnue mais tu n’arrives pas encore très bien à la situer. Ta tête tourne et tu as du mal à ouvrir les yeux. Ton corps est allongé sur ce qui te semble être une table en bois et tu sens que tes quatre extrémités sont retenues par de solides liens.

“Si ça ne vous dérange pas Mister Malefoy, je préfèrerai regarder. Ce petit salopard nous a donné du fil à retordre à mes gars et moi. Et vous voir à l'œuvre est toujours un régal.”

“Trêves de flatteries sale cabot. Tu peux rester mais tu t’assieds et tu regardes. Aucune intervention de ta part ne sera tolérée.”

Tu n’entends qu’un grognement en guise de réponse, qui te semble autant d’assentiment que de colère réprimée due à l’insulte. Tu finis par réussir à ouvrir tes yeux pour voir un homme aux longs cheveux blonds qui te surplombes. La vue de ton œil droit est un peu brouillée par le sang qui a dû couler dedans alors que tu étais inconscient.

“Lucius Malefoy… J’aurais dû m'en douter. Votre famille réside dans cette région. Evidemment que c’est à vous qu’il allait m’emmener…”

“Et bien, jeune homme on peut dire que tu as un peu d’avance sur moi. Tu connais mon nom et je suis au regret de t’annoncer que le tien m’échappe totalement. Il va falloir rééquilibrer tout ça. Mais avant toute chose, pour que tu comprennes ce qu’il risque de t’arriver si jamais tu ne répondais pas à mes questions d’une manière satisfaisante…. ENDOLORIS”

C’est comme si tout ton corps se mettait à brûler, une douleur intense arrivant de toutes les zones sensibles de ton être jusqu’à ton cerveau. Le sort n’a duré que quelques secondes mais c’est comme si tu avais été poignardé des dizaines de fois. Comme si un courant électrique intense avait parcouru tout ton corps. Comme si on t’avait jeté un sceau d’acide. Tu n’arrives même plus à trouver de comparaison. Tout ce que tu sais c’est que tu as mal.

“Allez… Allez vous faire mettre Malefoy… Je ne dirais rien…”

“Quel est ton nom ? ENDOLORIS”

À nouveau la douleur qui te submerge. Ta vision se trouble encore plus. Tes dents qui se serrent à les faire exploser. Tes ongles qui se plantent dans tes paumes. Il faut que ça s’arrête, vite. Puis la douleur s’estompe, aussi vite qu’elle est arrivée, ne laissant qu’un spectre résiduel qui a lui seul te terrifie de ce que pourrait te faire ressentir la vague suivante.

“Tonks… Silenius Tonks...  Arrêtez par pitié.”

“Tonks ! Comme Ted Tonks ? Tu serais donc mon neveu et le frère de cette ignoble Nymphadora…”

“Je vous interdit de parler de ma sœur comme…”

“ENDOLORIS”

Cette fois ce n’est même plus de la douleur que tu ressens, tu sens ton esprit qui commence à divaguer. Tu te revois, à cinq ans, dans le jardin familial, en train de jouer avec ta sœur. C’est comme si de la lave en fusion coulait sous ta peau…

“ARRÊTEZ ! PITIÉ ! STOP !”

“Bien je vois que nous nous comprenons, maintenant dis-moi… Où se trouvent les gens que tu as aidé ce soir ? Où les as-tu envoyés ? Où puis-je trouver l’Ordre ?”

Toutes ses questions se mélangent dans ton cerveau déjà saturé de tous les signaux de détresse envoyés par ton système nerveux. Tu n’es même pas sûr de pouvoir articuler un mot, lorsque tu essaies seuls des gargarismes t’échappent. Tu sens plus que tu ne vois la baguette se dresser au-dessus de toi, tu te prépares autant que possible à la prochaine vague de souffrances… Tu entends simplement des coups vifs frappés à la porte.

“QUOI ? J’espère que c’est important…”

“Lucius… Lucius vient vite, Bellatrix pense qu’on nous l’a ramené. Elle veut que Drago l’identifie.”

“Quoi ? Mais de quoi parles-tu ? Qu’on nous a ramené qui ?”

“Potter, mon chéri ! Imagine si cela est vrai ! Tu pourrais rentrer dans Ses bonnes grâces. Tu pourrais nous racheter à Ses yeux !”

Les hurlements de douleur d’une jeune fille viennent interrompre la conversation associés aux éclats de rire démoniaques d’une femme. Puis des bruits de pas qui s’éloignent. La porte qui s’ouvre et se referme aussitôt et à nouveau des bruits de pas semblant se diriger loin de la pièce où tu te trouves. Tu pousses un soupir, la douleur commençant à s’estomper et surtout parce que tu es seul maintenant et que tu as obtenu un moment de répit. Alors que cette pensée termine de faire son chemin dans ton esprit, tu entends un souffle rauque dans la pièce puis le bruit de doigts que l’on fait craquer un par un.

“Bon puisqu’il est parti, je vais pouvoir m’amuser un peu moi aussi. Il risque d’en avoir pour un certain temps je pense.”

Cette voix, et le ricanement pervers qui suit cette phrase ne te laissent aucun doute. Greyback est resté dans la pièce et il semble motivé à avoir sa part de ta douleur. Tu attends une question, espérant pouvoir trouver un moyen de t’épargner des souffrances supplémentaires mais il n’en est rien. Tu sens une main griffue te frapper le visage, arrachant une partie de ta chair sur la pommette. Le sang n’a pas encore totalement afflué à la plaie qu’un autre coup de griffe te touche de plein fouet, cette fois-ci au niveau de l'œil, suivi aussitôt d’un autre coup, puis d’un autre et encore un autre. Tu sens que la moitié droite de ton visage n’est plus composée que de lambeaux de chair déchirés. Tu as l’impression d’avoir été griffé jusqu'à l’os. Tu n’as même plus mal. Ton cerveau erre de nouveau dans tes souvenirs. Cette fois-ci tu te revois, accompagné de Fawn, au bord du lac noir. Vous vous promenez main dans la main en riant. Puis elle se tourne vers toi et tout sourire a quitté son visage. Tu vois une tendresse infinie dans son regard alors que tu sens, sans vraiment y faire attention, une griffe qui s’enfonce sous ton œil et commence à descendre sur ta joue déchirant la peau, la graisse et les muscles.

“Tiens bon Sil’, tu dois tenir bon. Tu dois me retrouver. Je t’aiderai du mieux que je peux mais il faut que tu tiennes. Je t’aime Sil’”

Les paroles de la jeune fille te calment un peu alors que ton bourreau continue de s’acharner sur ton visage et semble y prendre un plaisir incommensurable. Puis des hurlements qui viennent de très loin l’interrompent dans sa tâche. Tu entends vaguement des sorts hurlés. Était-ce un Expelliarmus que tu venais d’entendre ? N’était-ce pas la voix de Potter ? Avec un grognement d’agacement Greyback relâche son emprise sur toi et se dirige vers la porte. Il quitte la pièce et te laisse là, agonisant, sans même prendre la peine de refermer derrière lui. De toute façon tu ne te sens pas capable de faire quoi que ce soit. Tu laisses ton esprit divaguer, tu es avec Fawn, dans ton lit, chez tes parents, tu te sens bien. Elle te masse un poignet, puis l’autre, puis les chevilles. Puis elle te redresse et t'emmène à travers les couloirs. Tu te sens agir sans trop savoir ce que tu es en train de faire. Elle te donne ta baguette et te propose de transplaner pour la rejoindre, chez tes parents. Pourquoi pas après tout, l’idée n’est pas mauvaise. Tu transplanes donc,et tu t’effondres sur le plancher du salon de tes parents, en sang. Avant de perdre connaissance, tu entends ta mère hurler puis se précipiter vers toi. Tu te sens soulevé du sol et déposé sur une surface molle et confortable. Elle pose un drap sur toi avant de te dire qu’elle va chercher Nymphadora, que ta sœur saura quoi faire. Puis, doucement, les ténèbres remplissent ton champ de vision.  

Nuit du Vendredi 01 Mai 1998 au Samedi 02 Mai 1998.
“Mais il y a l'inacceptable, en plein vol, foudroyé. Et qui vient tout reprendre, tout ce qu'on vous a donné.”

Cela fait presque deux mois maintenant. Deux mois que tu es apparu, sévèrement désartibulé et le visage en lambeaux, dans le salon de ta mère. Deux mois que tu te remets doucement, veillé par ta sœur et un Remus partagés entre fierté, inquiétude et colère après que tu leur ai fait le récit de tes mésaventures. Cela fait aussi quelques semaines que tu as un neveu. Tu ne l’as que très peu vu en dehors du moment où ses parents sont venus te le présenter, quelques heures après sa naissance. Ils ont décidé de l’appeler Ted, en hommage à ton père, tué courant mars par une bande de mangemorts simplement parce qu’il avait refusé de se faire enregistrer comme né-moldu… Décidément ce début d’année avait eu son lot de drames et de souffrances. Heureusement qu’il y avait le petit Teddy. C’est fou comme une naissance peut redonner espoir en l’avenir même dans les heures les plus sombres. Ta soeur rayonnait, ta mère était devenue complètement gaga et il semblerait que les gazouillis de ce bébé à la belle tignasse bleue aient un effet bénéfique sur ta convalescence. Seul Rémus semblait terrifié. Il n'avait de cesse de guetter le moindre signe de lycanthropie chez son fils. Jusqu'à présent, rien ne vous à laissé penser que le petit bout serait aussi un petit loup. Tes blessures semblent vouloir guérir mais tu sens que les dommages causés par Greyback laisseraient de sévères traces sur ton visage. Ton œil droit t’inquiète tout particulièrement. À chaque fois que l’on te changeait ton pansement tu espérais que ta vue se serait améliorée. À chaque fois c’était la même déception. Tu discernes de vagues formes ainsi que les variations de lumières dans un halo de ténèbres mais rien de plus. Au moins il te restait ton œil gauche, qui semblait vouloir compenser à tel point que tu te retrouvais régulièrement victime de violentes migraines. Evidemment Fawn ignorait tout de ta situation. Il avait été impossible de lui faire parvenir une lettre à Poudlard de peur que le hibou ne soit intercepté. Tu avais été extrêmement surpris de voir un hibou arriver dans ta cuisine au matin du quatorze février pour te déposer un billet doux qui contenait une magnifique chevalière ornée d’un lapis-lazuli. Tu t’es senti légèrement honteux de ne pas avoir pensé a la Saint-Valentin et comptait rectifier le tir pendant les vacances de Pâques en lui préparant une soirée romantique aux chandelles dont le point d’orgue serait ta déclaration en lui offrant la bague en or blanc surplombée d’un magnifique topaze que ta mère avait consenti à te donner afin que tu puisses faire ta demande. Elle seule était au courant de ton projet, tu préférais attendre la réponse de Fawn avant d’en parler à qui que ce soit d’autre. Mais qu’allait-elle bien pouvoir dire en découvrant les dommages irréversibles causés à ton visage ? Te trouverait-elle toujours beau ? Voudrait-elle toujours de toi ou fuirait-elle devant le monstre que Greyback avait fait de toi ? Toutes ces questions tournent dans ta tête alors que tu es confortablement installé dans un fauteuil de la demeure familiale, face à ta sœur qui allaite le petit Teddy en écoutant la radio qui énumère les noms des sorciers tombés pour la résistance aujourd’hui. Alors que la voix grésillante continuait d’égrener les noms, implacable, Remus surgit dans la pièce.

“Harry est à Poudlard ! Il semblerait qu’il y ait du mouvement du côté de Voldemort et du ministère. Kingsley nous demande de le rejoindre à Pré-Au-Lard. Il pense qu’une bataille se prépare!”
“Très bien ! Sil’ je te confie Teddy. Occupe toi de lui le temps que nous revenions. Si tu fatigues trop tu n’auras qu’à demander de l’aide à maman.”

Tu fixes la bague de ta mère que tu fais tourner entre tes doigts depuis un moment déjà puis tu relèves les yeux vers ta sœur qui te tend un Teddy braillard, apparemment il n’est pas rassasié.

“Je viens avec vous!”

“Hors de question ! Tu es blessé et s’il y a bataille il y a de grandes chances pour qu’elle soit décisive. Je ne pourrai pas te garder à l'œil et il est hors de question que cette famille perde encore un de ses membres.”

“Mais Fawn est là-bas et telle que je la connais, elle va se jeter à corps perdu dans la bataille. Je dois y aller, la retrouver, l’aider et la ramener ici saine et sauve. Tu ferais quoi si c’était Remus hein ? Tu resterais là, les bras croisés ? Je ne pense pas non! Tu foncerais tête baissée comme tu le fais toujours. Preuve en est que vous partez tous les deux pour Poudlard en laissant Teddy ici. Qu’adviendra t’il de lui si vous ne reveniez pas hein ? Orphelin à même pas un mois ? Donc si tu y vas, j’y vais, que tu le veuilles ou non. Tu ne pourras pas m’en empêcher !”  

Alors que tu vois les yeux de ta sœur s'écarquiller et ses cheveux devenir cramoisis sous l’effet de la colère, Remus lui pose une main sur l’épaule avant de prendre leur fils dans ses bras.

“Ma chérie… Je sais que c’est ton petit frère et que tu veux le protéger… Seulement lui aussi il a quelqu’un à protéger maintenant. Il ne manque ni de courage ni de talent. Il ressemble énormément à sa grande sœur pour ça d’ailleurs. Nous allons laisser Teddy à ta mère. Emmenons-le, il a plus que mérité qu’on lui fasse confiance et le traiter comme l’adulte qu’il est à présent fait partie des moyens de lui prouver que nous l’aimons. Et puis tu l’as entendu. Il ira de toute façon. Alors autant qu’il y aille avec nous plutôt qu’il fasse une bêtise non ?”

La petite tirade de ton beau-frère et ancien professeur te touche droit au cœur et semble adoucir quelque peu ta sœur.

“Très bien, tu viens avec nous ! Mais je te préviens, tu ne me quittes pas d’une semelle ! Sous aucun prétexte. C’est bien compris ?”

“Oui Dora. tu as ma parole. Je serai ton ombre. Merci à vous deux pour votre confiance.”

“Bon, on a perdu assez de temps comme ça. En route !”

Vous confiez Teddy à sa grand-mère puis ta sœur t’attrape par le col.

“Essaye d’arriver en un seul morceau cette fois !”  

Tu aurais voulu répondre à cette provocation mais déjà tu voilà les pieds dans l’herbe. La fraîcheur de la nuit irritant la moitié de ton visage rendue plus sensible par les plaies en cours de cicatrisation. Immédiatement tu te palpes les bras, les jambes, le tronc, tout a l’air d’aller. Le transplanage s’est bien passé. Tu regardes autour de toi, vous êtes dans un petit bosquet d’arbres et tu aperçois Pré-Au-Lard à quelques centaines de mètres.

“Vous voulez passer par la cabane hurlante ?”

“Ce pourrait être une bonne idée mais Rogue connaît l’existence de ce passage, tu peux compter sur lui pour l’avoir bouché afin d’éviter des incursions ou des évasions. Non, nous allons rendre visite à un vieil ami et membre de l’Ordre. Il nous permettra de passer tranquillement.”

Vous vous rendez discrètement, à travers les rues du petit village jusqu’à un bar appelé la Tête de Sanglier. La nuit est déjà bien avancée et toute lumière semble éteinte dans l’établissement. Remus frappe doucement à la porte et un homme portant une barbe presqu’aussi longue que l’était celle de Dumbledore vous ouvre. C’est d’ailleurs loin d’être le seul point de ressemblance entre cet homme et l’ancien directeur de Poudlard. Il n’y a aucun mot échangé mais les deux hommes se reconnaissent et celui qui vient de vous ouvrir la porte vous presse d’entrer d’un signe de la main. Toujours sans un mot, il vous guide jusqu’au sous-sol du bar où vous retrouvez Kingsley Shacklebolt, Fleur Delacour, Bill,  Molly et Arthur Weasley. Toutes les mines sont graves et le tenancier se dirige vers le portrait d’une jeune femme, le fait pivoter découvrant un passage.

“Messieurs, dames. Le dernier passage secret de Poudlard encore actif.”

“Merci Abelforth. Merci pour tout ce que tu as fait jusqu’à présent.”

Toute la troupe s’engage dans le passage qu’Abelforth referme derrière vous avec un grognement.
Après avoir parcouru le long tunnel en silence, vous débouchez finalement dans la salle sur demande où une bonne partie de l’A.D vous accueille avec force cris et applaudissements. Tu parcours la salle de ton œil valide à la recherche de Fawn que tu finis par apercevoir au fond de la salle en train de discuter avec des camarades. Sans te préoccuper de qui que ce soit d’autre, tu te précipites vers elle et la prend dans tes bras. Elle ne comprend pas tout de suite ce qu’il se passe puis, se rendant compte que c’est toi, elle se love contre toi et sa main vient caresser ta joue. Au contact de tes pansements, elle arrête son geste et se détache de toi pour mieux te regarder. L’effroi que tu lis dans ses yeux te glace le sang et déjà tu baisse la tête, honteux du spectacle que tu lui offres. Elle te redresse la tête en attrapant ton menton.

“Mais… Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Comment t’es tu retrouvé dans un état pareil ?”

“Une longue histoire, pour faire court disons que j’ai eu un tête à tête avec Greyback et qu’il ne semblait pas ravi que j’ai réussi à ce qu’un groupe de moldus lui échappe. Mais il y a plus important. Il faut que tu rentres avec moi, les choses vont mal tourner ici c’est certain. Je ne veux pas qu’il t’arrive malheur.”

“Evidemment que ça va mal tourner ! Cela fait depuis Septembre que les choses vont mal ici. Mais Harry est revenu. Il va stopper Voldemort c’est sur ! Et tu voudrais que je m’enfuie ? Alors que tout le monde ici est prêt à livrer ce combat pour lui permettre de nous débarrasser de ce monstre et de ses partisans ! Tu as dû prendre un sacré coup sur la tête si tu crois que je vais gentiment partir. Ma place est ici et la tienne aussi !”

“Fawn, tu ne comprends pas… Des gens vont mourir ce soir et je ne…”

“Je ne comprends pas ? Je ne comprends pas ? Je suis dans l’école depuis la rentrée. J’ai vu ce que Rogue en avait fait. Ce que les mangemorts en avaient fait. C’est toi qui ne comprends pas. On parle de rendre sa liberté à notre école. On parle de permettre à tous les élèves de revenir. Tu ne veux pas te battre pour que Colin et Dennis puissent revenir finir leurs études ? On parle de mettre fin à la tyrannie d’un professeur complètement fou qui autorise les châtiments corporels dans l’école. C’est toi qui semble ne pas comprendre. Si c’est uniquement dans ce but que tu es venu, tu peux revenir d’où tu viens. Moi je reste et je vais me battre.”

Le feu de ses paroles se reflète dans la rougeur de ses pommettes et dans son regard qui est sans équivoque au même titre que son ton. Elle est encore plus belle quand elle est passionnée comme ça. Tu ne peux pas faire autrement que d’abdiquer, comme tu l’as toujours fait avec elle. Elle possède ce pouvoir sur toi, celui de toujours trouver les mots auxquels tu ne peux rien répondre. Sans même t’en rendre compte, tu ploies le genou et viens le poser à terre. Tu lèves les yeux vers elle et fouille dans ta poche jusqu’à y trouver la bague de ta mère. Tu la tends vers elle et plante ton regard dans le sien.

“J’ai imaginé cette scène des centaines de fois et j’avais trouvé plein de jolies choses à te dire. Seulement le temps nous est compté et si nous devons partir au combat je tiens au moins que ce soit fait avant au cas où… Fawn, veux-tu bien me faire l’honneur de….”

“Mais… Sil’ tu as perdu la tête !”

Elle laisse sa phrase en suspens et un froid immense te saisis alors que tu commences déjà à te redresser accusant le coup de son refus.

“Evidemment que oui gros bêta. Comment pourrais-je répondre autre chose que oui. Tu es tout pour moi depuis ce merveilleux bal de Noël.”

Tu te jettes sur elle pour l’embrasser, tout ton être crie de joie et tu n’entends même pas les applaudissements des gens autour de vous alors que Fawn enfile la bague avant de faire un clin d'œil à ta sœur qui vient tout juste d’arriver derrière toi pour te féliciter. Malheureusement les accolades sont de courte durée, il est temps d’aller au combat. Tu sors ta baguette et c’est main dans la main avec ta toute nouvelle fiancée que tu quittes la salle sur demande, sur les talons de ta sœur pour aider Potter à accomplir son destin et surtout pour aider à libérer le monde sorcier du joug de Voldemort. Comment décrire le chaos qui règne dans les couloirs que vous parcourez, Nymphadora en tête de votre groupe, cherchant où vous seriez le plus utile ? Comment décrire la destruction et les cadavres de tes camarades gisant dans les couloirs. Tout a été si vite que tu ne saurais pas depuis combien de temps les combats font rage. Tout ce que tu sais c’est que tu te donnes corps et âme et que Fawn en fait autant si ce n’est plus. Même au milieu de ce carnage elle te semble magnifique, elle virevolte pour éviter les sorts des mangemorts et leur asséner les siens avec une efficacité absolument terrible. Puis au détour d’un couloir, un rire retentit et te glace le sang. Ce rire tu l’as entendu au manoir Malefoy.

“Bellatrix… Il est grand temps que quelqu’un te fasse taire à tout jamais. Pour Sirius et pour tous ceux que tu as fait souffrir pendant toutes ces années.”

Tu vois ta soeur se lancer dans un combat épique contre votre tante. Un groupe de mangemorts vous encerclent Fawn et toi et vous vous débattez comme des beaux diables. Évitant les sorts de mort et tentant de les stupéfier ou de les projeter contre les murs, usant de tout ce que vous aviez appris en cours et plus particulièrement lors des réunions de l’A.D.

“AVADA KEDAVRA”

La voix de ta tante qui hurle son sortilège, puis le temps qui semble se ralentir. Tu vois ta sœur comprendre qu’elle n’aura pas le temps d’esquiver. Tu la vois se tourner vers toi pour t’envoyer un dernier regard et le sort qui la frappe de plein fouet, puis son corps qui s’effondre, toujours comme au ralenti sur le sol de pierre du couloir. Les larmes brouillent ton regard alors que tu entends Bellatrix exploser de rire avant de s’enfuir. Immédiatement tu te jettes en avant pour la poursuivre et lui faire payer le meurtre de ta soeur. À cause d’elle Teddy ne connaîtrait jamais sa mère. Tu heurtes un mangemort qui tombe au sol mais t'entraine dans sa chute. Ta baguette t’échappe des mains et tu attrapes la tête de l’homme, la fracassant au sol à plusieurs reprises jusqu’à entendre l’os du crâne céder. Tu te relèves et cherche ta baguette des yeux. Dans ta rage tu avais oublié que d’autres mangemorts occupaient le couloir et alors que tu entends la formule du sortilège de mort être hurlée dans ton dos tu n’as que le temps de te retourner. Mais alors que tu pensais être frappé par l’éclair vert et rejoindre ta sœur dans la tombe, tu vois Fawn qui se jette sur toi et qui encaisse le sort à ta place. Tu refermes tes bras sur elle et tente de capter son regard. Tu sens le poids de son corps qui s’effondre contre toi. En relevant son visage, ton regard croise le sien, déjà voilé par la mort. Les larmes coulent le long de tes joues et la douleur que tu ressens est encore plus intense que celle causée par les sortilèges de Malefoy il y a quelques mois. Aucun mot ne peut définir la solitude et la sensation de perte que tu ressens en déposant doucement son corps sur le sol et en jetant un ultime regard à celui de ta sœur. Puis ta vue se brouille, ton corps se met à agir sans que tu aies l'impression d’avoir le moindre contrôle dessus. Quand tu reprends tes esprits, tu es assis contre le mur du couloir, caressant les cheveux de Fawn dont la tête repose sur tes jambes, à côté de celle de Nymphadora. Les corps des mangemorts qui jonchent le sol de pierre sont les seuls témoins de ta rage qui à maintenant cédé la place au désespoir et à une tristesse infinie. Tes cheveux sont blancs comme neige. Des camarades que tu ne reconnais pas t’aident à te relever et à transporter les corps des deux femmes jusque dans la grande salle. Pour toi le combat s’arrête là pour ce soir. Pour toi tout est perdu. Même lors de l’annonce de la victoire de Potter sur Voldemort tu n’arrives pas à être en joie comme tous ceux qui t’entourent. Tu n’es même pas sûr de savoir encore ce que veut dire ce mot.

Lundi 11 mai 1998.
"Parce qu'il est des douleurs qui ne pleurent qu'à l'intérieur."

Devant ton miroir, toujours en caleçon alors que l'heure tourne, tu observes ce reflet qui t'es comme inconnu. Ces cheveux blancs que tu as arrêté de tenter de faire changer de teinte, ton œil qui, tu le sais maintenant, restera à tout jamais voilé de blanc. Ces cicatrices encore vives bien que totalement refermées. Celle en forme d'éclair n'a pas fini de t'agacer. Les ecchymoses violacées que la bataille t'a infligées. Le teint pâle et malade, les cernes foncées sous les yeux… Huit coups sonnent à l'horloge du salon, il va falloir que tu t'actives. Tu n'en peux plus… Ces derniers jours c’est devenu presque un rituel. Se lever, mettre un costume, voir tous ces gens, sourire, serrer des mains, dire des banalités, rentrer dans la pièce de veillée, te pencher sur le cercueil, verser quelques larmes, dire adieu, aller au cimetière, écouter les choses absurdes que les gens disent dans ces moments là, en dire parfois, jeter une fleur ou une poignée de terre, aller à ces réceptions qui n'en finissent plus, rentrer chez toi pour essayer de dormir, te réveiller d'une nuit beaucoup trop courte, tout recommencer. Tu n'en peux plus. Pourtant ce n'est pas encore fini. Il y a eu Remus et ta sœur, Colin, Fred, il y en aura d'autres dans les prochains jours. Aujourd'hui c'est le tour de Fawn. Le simple fait de l'imaginer allongée dans une boîte, dans le petit salon des Fraser, te fends le cœur et l'âme. Tu t'habilles mécaniquement, descends les escaliers, sors Teddy de son couffin pour lui donner le biberon que ta mère vient de finir de préparer. C'est la seule raison que tu as de tenir. Ce tout petit garçon qui n'était pas de toi. Parce qu'il est tout ce qu'il te reste de ta sœur et de Remus. A chaque fois que ton regard se pose sur ses cheveux bleus tu ne peux t'empêcher de te rappeler des trois dernières années, ces années où les tiens aussi avaient cette teinte. Ces années passées avec Fawn… Alors que tu repenses à tout ça pour la énième fois, ton neveu commence à chouiner et à essayer de recracher le biberon que tu tiens fermement. Tu baisses les yeux et rends compte qu’il a déjà tout bu. Tu le poses contre ton épaule pour lui faire faire son rot qui ne se fait pas attendre, puis tu le reposes dans le couffin afin qu’il puisse se rendormir. Tu lui fredonnes cet air que Nymphadora aimait tant jusqu'à ce qu’il ferme les yeux et s’endorme paisiblement. Le lendemain de la bataille tu étais rentré chez ta mère, effondré, vous aviez pleuré un long moment ensemble puis tu étais monté dans l’ancienne chambre de ta sœur, qu’elle avait réinvestie le temps de ta convalescence. C’est là que tu l’avais trouvée. Une lettre cosignée par Remus et elle. Une lettre qui demandait, dans le cas où il leur arriverait malheur, que ce soit toi qui t’occupe de leur fils. Tu n’en avais pas cru tes yeux et t’étais juré de te montrer digne de cette ultime preuve de confiance.

“Silenius ? Tu es sûr que tu ne veux pas que je t’accompagne ? Au moins cette fois. Je sais à quel point cette journée va être plus que difficile pour toi.”

Ta mère qui vient de te tirer de tes rêveries. Elle semble soucieuse. Plus que ces derniers jours. Tu lui souris et te redresses, laissant Teddy à ses rêves insouciants.

“Pas plus qu’hier et pas moins que demain maman. Non, s’il te plaît, reste ici. Teddy n’à pas besoin d’être trimballé d’enterrement en enterrement. Occupe-toi de lui aujourd’hui. Je ne rentrerai pas tard.”

“Comme tu voudras. Tu sais… Nous l’aimions tous énormément, ton père, ta soeur et moi…”

“Je sais maman. Merci, je vais y aller maintenant.”

Tu ne peux pas rester là, à entendre ta mère tenter de te remonter le moral. Comme si c’était possible. Il faut que tu partes. Tu sais qu’elle ne pense pas à mal mais c’est trop dur. Tu vérifies tes poches, la photo prise à ton anniversaire l’an dernier s’y trouve, accompagnée d’une autre photo. Celle-ci aussi c’est Colin qui l’avait prise. C’était le soir du bal, pendant que vous dansiez. Il l’avait prise à votre insu et son talent de photographe lui avait permis de faire en sorte que tout le monde sur la piste soit flou excepté vous deux. Image parfaite de ce que tu avais ressenti ce soir là… Tu prends le plat que ta mère à cuisiné pour les Fraser et tu te diriges vers la cheminée. Un peu de poudre de cheminette et te voici au chemin de Traverse. Tu fais un arrêt au chaudron baveur pour y boire une bièraubeurre, afin de te redonner un peu de courage pour la journée qui t’attends, puis tu te diriges vers le métro.Tu arrives finalement chez les Fraser vers dix heure et demie. D’autres invités sont déjà présents, tu reconnais d’ailleurs Cho Chang qui discute avec une vieille femme au fond de la salle à manger, sous la véranda. Tu présente des condoléances très formelles aux parents de Fawn. Alexander, son père te sert la main et reste tout aussi protocolaire que toi alors que Claire, sa mère, te prends dans ses bras et te sert contre elle, ce qui à pour effet de mettre un peu mal à l’aise. Tu vas t’installer dans un fauteuil du salon en attendant que les invités finissent d’arriver. Tu fixes la porte qui mène au petit salon, tu n’oses pas la franchir contrairement aux autres qui s’y rendent à tour de rôle. Ils y restent quelques minutes puis en ressortent en s’essuyant le coin des yeux. Tu as pourtant fait comme eux presque tous les jours depuis la bataille mais aujourd’hui tu n’y parviens pas. Tu sais que quand tu la verras dans son cercueil, tu ne pourras plus être dans le déni. Tu ne pourras plus te dire que tout ceci n’est qu’un cauchemar et que tu vas te réveiller à ses côtés. Cette certitude te paralyse.

“Tu n’arrives pas à te décider à y aller hein ?”

Tu tournes la tête en direction de la voix qui vient de te poser cette question. Assise dans un fauteuil à côté de toi se trouve Cho qui te regarde avec un sourire triste.

“Je te comprends tu sais… Ça m'avait fait pareil pour Cédric… Tu te rappelles ?”

“Oui je m’en souviens. Je me souviens aussi que c’était Fawn qui t’avait accompagnée jusqu'à lui… Elle t’avait tenu la main jusqu’au bout, sans te brusquer, te laissant aller à ton rythme.”

Alors que tu évoques ce souvenir, tu sens la main de Cho se poser sur la tienne. Elle n’ajoute pas un mot et semble attendre tranquillement que tu prennes ta décision. Cela te prend plusieurs minutes avant que tu te lèves. Tu commences à avancer vers la porte du petit salon, ta main toujours dans celle de Cho. Tu sais qu’elle te comprend, elle l’a vécu aussi. Pas à pas tu te rapproches. Tu tends ta main vers la poignée, elle se met à trembler. Tu n’arrives pas a te décider, tu te sens ridicule, tu commences à regarder dans toute la pièce pour t’assurer que personne ne t'observe et tu croises le regard de Cho qui ne contient rien d’autre que de la bienveillance. Tu sens son pouce caresser le dos de ta main et elle te dit, à voix basse :

“Prends ton temps, rien ne presse.”

Finalement tu poses la main sur la poignée et ouvre la porte. Tu vois le cercueil blanc posé sur une table couverte de fleurs. Tu raffermis ta prise sur la main de Cho avant d’avancer dans la pièce. Elle referme la porte derrière vous et continue de te suivre. Tu vois Fawn maintenant. Même ainsi elle reste magnifique. Elle porte évidemment une robe bleue, un ruban de la même couleur est noué dans ses cheveux et ses oreilles sont ornées de boucles d’oreille en saphir. Ses deux mains sont posées sur sa poitrine et tu vois, à l’annulaire de sa main gauche la bague que tu lui as offerte, seule tâche jaune au milieu de tout ce bleu. Cette bague qui avait servi à concrétiser la demande que tu lui avais faite à peine quelques heures avant que…

Tu poses ta main sur le bord du cercueil et tu te penches au-dessus d’elle. Sans rien dire, Cho lâche ta main et quitte la pièce, te laissant seul avec Fawn. À peine la porte s’est-elle refermée que tu te penches vers elle pour lui donner un baiser. Ces lèvres sont si froides… Si sèches malgré le maquillage qu’elle arbore et qu’elle aurait trouvé de trop si on avait pu lui demander son avis. Tu pensais t’effondrer en larmes mais tu restes stoïque à la regarder. Peut-être que tu n’as plus assez de larmes finalement. Ou peut-être que la douleur est trop grande. Si grande que ton corps n’à même plus la force de pleurer. Tu sors de ta poche la photo du bal et tu la déposes à côté d’elle. Tu te maudis intérieurement de n’avoir pas été plus prudent dans ce couloir. Tu maudis Voldemort et ses fidèles, tu maudis le ciel de t’avoir enlevé trop tôt celle avec qui tu te voyais vieillir. Tu as presque envie de la maudire elle aussi, d’avoir donné sa vie pour sauver la tienne. Tes doigts se crispent sur le cercueil et tes articulations blanchissent sous l’effort. Tu entends à peine la porte s’ouvrir derrière toi.

“Oh… Excusez-moi, j’avais vu Cho sortir et j’en ai déduit que la place était libre… Je reviendrai plus tard…”

Cette voix… Impossible de te tromper. C’est forcément LUI. Lui que tu tiens pour responsable de tout ce désastre, de toutes ces vies gâchées. Le grand Harry Potter avait fait le déplacement.

“Non, non, allez-y voyons, je m’apprêtais à partir justement.”

Tu te retournes vers lui alors qu’il entre dans la pièce. Il a l’air au moins aussi fatigué que toi. Tu vois le spectre de la tristesse et du découragement sur son visage. Tu avances dans sa direction, faisant de ton mieux pour te contenir. Ce n’est ni le lieu, ni le moment. Il faut que tu restes calme. Quand vous vous croisez il te tend la main.

“Tu es le frère de Tonks non ? Silenius c’est ça ? Elle m’a beaucoup parlé de toi… Je suis vraiment désolé pour ce qu’il lui est arrivé.”

C’en était trop pour toi. Il était désolé ? Oh non il ne l’était pas encore mais ça n’allait pas tarder. Tu lui serres la main pendant que de l’autre tu attrapes ta baguette pour fermer la
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AdministratriceMessageSujet: Re: Silenius Tonks [ Silenius Tonks EmptyMer 10 Nov - 19:00 ]

Ouiiiiii ! Enfin ! Silenius Tonks 465600225

Je ne vais pas te dire à quel point j'ai hâte de voir ta fiche finie, tu le sais déjà Silenius Tonks 2093095364

Du coup, juste, bienvenuuue Silenius Tonks 3390745832
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AdministratriceMessageSujet: Re: Silenius Tonks [ Silenius Tonks EmptyJeu 11 Nov - 11:19 ]

OH OUI Silenius Tonks 2781753609

Enfin bienvenue ici, hâte de lire ta fiche Silenius Tonks 3345040408
https://revelarevelum.forumactif.com/t25-azrael-de-brocas-sic-tr

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