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Felicia Carrow

Felicia Carrow

• Rang : Traitresse des 28 sacrés
• Portrait : Nous sommes liés à notre famille dès notre naissance. Notre liberté n'est qu'illusoire et nous ne sommes pas autorisés à grand-chose.
• Âge : 39
• Activité : Bureau de liaison avec le ministre moldu
• Sang : Sang pur
• Statut civil : Célibataire
• Avatar & Crédits : Sefania Spampinato
• Mornilles : 26
• Hiboux : 3


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MessageSujet: Felicia Carrow [ Felicia Carrow EmptyJeu 20 Jan - 16:38 ]

Felicia Carrow

”It takes years as a woman to unlearn what you have been taught to be sorry about.” - Amy Poehler
nom Carrow
prénom(s) Felicia Orianna
date de naissance 4 août 1982
lieu de naissance Angleterre, manoir des Carrow
statut du sang Sang pur
emploi/activité Employée du Ministère de la Magie, au Bureau de liaison avec le Premier Ministre moldu
statut civil et orientation sentimentale Bisexuelle. Officiellement célibataire, mais on lui prête de nombreuses relations ~

patronus Renard
épouvantard Se voir en bourreau, ayant pris la Marque des Ténèbres.
baguette Ébène et plume de Phoenix (fait pour les propriétaires fidèles à leurs convictions et qui ont le courage d'être eux-mêmes. Offre un large éventail de capacités magiques.)
études Gryffondor à Poudlard

capacité(s) particulière(s)
• Une mémoire et une organisation méthodique qui lui donnent un don pour l'administratif et retrouver les objets perdus même sans accio
• Un charme physique certain. Elle sait jouer de son sourire et de son regard comme personne.
• Elle peut marcher en talons sur n’importe quelle surface.

Anecdotes
• Un adorable nez en trompette.
• Possède un phoenix tatoué sur le flanc droit. Certain(e)s amant(e)s ont parfois pu jurer l'avoir vu bouger... ou bien cela serait peut-être dû à ses courbes~  
Felicia Carrow Unknow10
• Porte quelques gouttes d'Amortentia en guise de parfum.
• Un sourire en coin, acquis par mimétisme.
• Elle ne peut pas porter autre chose que des talons.
• Elle utilise souvent sa baguette comme pic pour faire son chignon.
• Elle connaît les Sorts Impardonnables, surtout le Doloris et quelques notions de magie noire qui lui ont été enseignés par sa famille dans sa jeunesse et plus particulièrement pour les avoir elle-même utilisés lors de l’Année Noire contre sa volonté.
• Après Poudlard, elle a toujours eu des chats. Sa dernière en date, Princesse, doit aussi se croire Sang-Pur vu ses attitudes…  

Caractère
• Ambivalente : S’assumant Sang-Pur et rejetant les traditions qui l’enferment. Détestant ce que représente la famille - sa famille - Carrow et ne pouvant se résoudre à abandonner son nom. Felicia vacille constamment dans l’entre-deux, ne pouvant abandonner les aspects contradictoires de son histoire, de son héritage. Libre, et incapable de nouer des relations profondes. Se jurant libérée des chaînes de sa famille, et restant entravée par les influences et l’éducation de ses ancêtres.
​​• Charmeuse & Sociable : Felicia est belle, distinguée, possède un sourire ravageur et en a parfaitement conscience. Les différents cours d’étiquette et d'interaction sociale appris plus jeune lui permettent de s’adapter à ses interlocuteurs pour être inoubliable et appréciée rapidement. L’expérience et son assurance gagnées au fil des ans lui ont permis de savoir quand placer un mouvement de cheveux discret, un sourire charmeur ou un regard captivant. Extravertie, à l’aise dans n’importe quelle interaction, elle apprécie rencontrer de nouvelles personnes et nouer des partenariats qui lui seraient profitables… ou plus simplement de futurs et agréables coups d’un soir.
• Indépendante : Depuis la fin de sa collocation, Felicia vit seule, ne s’attachant qu’à très peu de personne malgré ses très nombreuses relations, qu’elles soient amicales, physiques, sentimentales ou liées au travail.
• Roublarde & Déterminée : Elle est capable de se donner à fond, quitte à donner physiquement de sa personne. Lorsqu’elle a un objectif en tête, elle est inarrêtable, jouant des relations, des faveurs, et des promesses patiemment accumulées tout au long de sa vie.  
• Stricte sur le travail :  Alors qu’elle peut sembler frivole, lorsqu’il s’agit de son travail, elle se révèle redoutable. Voire féroce. Tout doit être carré, organisé, rangé et ceux qui ne font pas leur part ou la bâclent auront la sorcière sur leur dos, quitte à devenir leur pire cauchemar mais toujours avec le sourire. Un sourire que vous ne voulez certainement pas voir. Elle ne compte pas ses heures pour que les choses soient faites efficacement. Son travail est à la fois sa rédemption et une façon d’être reconnue pour ses propres talents.

Questions
Que faisais-tu le 13 octobre ? Comment as-tu vécu cette journée ?

Le 13 octobre 2021 était une journée comme une autre.
Sa routine, le matin, était de serpenter entre les niveaux du Ministère afin de récupérer les dernières informations éparpillées un peu partout entre tous les services liés aux moldus. C’était un point sur lequel ses collègues pouvaient l’entendre pester fréquemment. À quel point le Ministère était si mal conçu sur ce sujet. Après tout, c’était bien moins important d’avoir un département consacré à la majeure partie de la population mondiale dont on se cachait tous les jours que d’en avoir un complet et bien organisé lié aux sports et jeux magiques…

Heureusement, elle avait au moins un contact amical dans chaque service. Elle aurait pu se contenter de notes volantes en papier, mais ces dernières n’auraient jamais pu transmettre la chaleur d’un échange, et surtout le contenu parfois “croustillant” qui pouvait se dégager d’une conversation autour d’un bon café. C’était cela son arme secrète, connaître par cœur le sortilège de métamorphose qui transformait septs trombones en tasse, et un thermos de café sans fond toujours chaud. Elle prenait toujours soin de le remplir la veille au soir d’un café préparé selon une technique apprise auprès d’une ex, une barmaid italienne sorcière qui avait un talent inégalé pour cette boisson. Felicia entretenait soigneusement chaque contact qu’elle avait pu créer en bataillant contre les idées reçues liées à son nom et son histoire. Et elle faisait au mieux pour en créer de nouveaux.

Tout d’abord saluer d’un joli sourire les sorciers de la sécurité puis monter les niveaux :
-Le 7ème, afin de se renseigner sur les lieux et dates des futurs matchs de Quidditch, et anticiper de trouver une excuse pour qu’il n’y ait pas de moldus dans les environs qui pourraient perturber la mise en place des sortilèges. Puis, avoir une oreille furtive sur les futurs brevets saugrenus, au cas où ils pourraient avoir un lien avec eux.
-Le 6ème, pour entendre les éventuels bavures de liaison du réseau de cheminettes, de transplanage ou de portoloin. Elle se rappelait encore ces moldus, qui ont vu leur salon ravagé quand un technicien du réseau des cheminettes s’était mal orienté et était apparu dans leur cheminée murée. Lequel, après un instant claustrophobique, avait détruit les briques et même un peu plus. Heureusement, il n’y avait pas eu de blessés mais cela avait fait bouger plusieurs services au Ministère. Une sacré paperasse à gérer…
-Le 5ème, prendre des nouvelles de sa camarade de promotion en droit magique, Karen Lewis. C’était un moyen sûr de savoir s'il y aurait des édits sur certaines lois magiques tout en la titillant sur ses désastreux rendez-vous amoureux. La pauvre se croyait maudite, Felicia préférait y voir une épreuve avant de trouver le sorcier de sa vie.
-Le 4ème, vérifier que Nessie était toujours une excellente distraction pour cacher les créatures magiques aux yeux des moldus. Ecouter aussi, s'il n’y avait pas de meurtres en série sur des moldus qui pouvaient être attribués à une créature magique. Comme ce fameux cas d'un vampire en 1880.
-Le 3ème, où elle allait voir son oubliator préféré, Jin Young, et ses anciens collègues du bureau de désinformation pour se tenir au courant de leurs dernières interventions.
-Le 2ème pour recenser les derniers objets moldus ensorcelés et les dégâts qu’ils avaient pu provoquer auprès d’Arthur Weasley en échange du secret des stylos bille.
Noter aussi les noms des sorciers qui auraient lancé un sort sans faire attention à leur entourage, vus par des moldus et réprimandés par le service des usages abusifs de la magie.
Faire un crochet au Bureau des Aurors pour saluer Ann Thorsten, si elle était déjà arrivée, pour prendre des nouvelles de ses filleules et peut être de ses affaires en cours.

Tout cela lui prenait un peu de temps le matin. Certains pensaient que c’était de la paresse et de la frivolité de sa part, mais lorsqu’elle atteignait enfin son bureau au 1er niveau, elle avait un aperçu de tout ce qui avait pu se passer ou se passerait. Ainsi, ses rapports pouvaient être commencés rapidement, sans avoir à attendre les fameuses notes de papier.

Mais ce matin du 13, elle dut faire un détour par les Archives du Ministères, afin de dénicher un vieux rapport pour sa mission du jour. Elle salua chaleureusement Griselda, la sacro-sainte archiviste. Felicia avouait bien volontiers qu’elle avait été sa mentor dans l’apprentissage de cet arcane sombre qu’est la magie de l’administration. Combien de fois elle avait été envoyée ici par ses différents services lors de ses débuts ? De nombreuses et vaines tentatives de dégoûter la Carrow que les sorciers choqués ne voulaient pas avoir dans leurs pattes. Au contraire, cela lui avait permis de développer ce que certains du Ministère qualifiait de don. Celui de pouvoir retrouver ce qu’elle voulait dans ce dédale invraisemblable d’étagères et de classeurs à tiroirs capricieux sans abuser d’un accio alors que le sort était interdit en ces lieux. Dédale, n’était pas un mot évoqué en vain au sujet de ces Archives. Comme les escaliers de ses années scolaires, l’architecture des lieux était mouvante et capricieuse. Créant des murs, des impasses et des recoins pour ceux qui ne savaient pas lire dans ce mobilier. C’était à la fois ennuyant mais également un moyen de défense solide de cette mine d’informations pour qui savait bien chercher. Les étagères elles-mêmes bloquaient l’accès. Impossible d’y entrer si l’archiviste ne vous ouvrait pas un accès avec sa baguette, ou bien il fallait réussir à être persuasif avec le mobilier pour qu’il vous en crée un. Cela était arrivé quelques fois. Mais il fallut à chaque fois que Griselda récupère ces malandrins, perdus et désespérés qui avaient tenté de glaner des ressources sans passer par le protocole.
Un protocole qui exigeait de déposer une demande de retrait de document auprès de Griselda, puis cette dernière vous le ramenait plus ou moins vite selon l’importance de la demande ou de son affection à votre égard.
Mais Felicia passait outre avec l’autorisation de l’archiviste. Car elle connaissait bien ces vieilles étagères. Une caresse du bois lui permettait d’en distinguer plusieurs des unes des autres. Une flatterie adaptée et certaines glissaient selon son bon vouloir. Puis surtout, elle connaissait ce code étrange de classement que certains pouvaient rapprocher de l’arithmancie.
Ce fameux rapport, elle n'aurait pas dû mettre plus de quelques minutes à le retrouver. Mais soudainement alors qu'elle chatouillait et déplaçait une bibliothèque malicieuse qui l'avait enfermée, le noir s'abattit sur les archives.
Toutes les lumières magiques s'étaient éteintes mais surtout, plus aucun meuble ne se déplaçait. Elle cilla et inspira profondément avant de récupérer sa baguette magique enroulée dans son chignon. Elle tenta plusieurs fois un Lumos sans grand succès puis remarqua un bruit de torsion métallique suivi d'un gros claquement. Elle sentit alors un flot de liquide brûlant à la forte odeur de café se répandre sur sa jambe, ses chaussures et sur son sac. Elle fit tomber par réflexe son sac au sol dans un tintement pour éviter de se brûler plus encore. Elle compris sans vraiment l'assimiler que son thermos magique s'était cassé et répandait son large contenu sans discontinuer.
Mais c'était impossible. Un objet magique ne pouvait pas se casser, les lumières magiques ne pouvaient pas s'éteindre et elle était parfaitement capable de lancer un simple Lumos. Elle n'avait donc plus accès à la magie. Elle était dans le noir. Et surtout, elle était coincée entre plusieurs meubles dans un labyrinthe d'archives. Elle appela à l'aide mais tout semblait d'un calme olympien seulement ponctué de grincements du bois et de métal des infrastructures qui l'entouraient.
Puis soudain une vision lui vint. Si son thermos s'était brisé du trop plein de liquide. Qu'allait donner ces meubles plein à craquer magiquement de documents papiers depuis plusieurs décennies ?
Allait-elle finir ensevelie ici sous un effondrement massif ? Elle redoubla ses appels à l'aide sans réponse. Bon sang, voilà à quoi menait ce fichu protocole de Griselda. Elle seule dans ce secteur. Ou tout du moins, il restait l'archiviste. Elle espérait sincèrement qu'elle allait bien et qu'elle était allée chercher de l'aide. Mais si elle était coincée elle aussi ? Blessée peut-être ? Elle réprima un frisson d'horreur en imaginant la vielle femme coincée entre deux étagères en mouvement.
Elle ne pouvait pas attendre ici dans le noir alors que les grincements se faisaient de plus en plus insistants. Il y en avait peu, mais elle avait des gens à retrouver.
L'image d'un en particulier lui vient. Et elle se pencha subitement à tâtons sur le sol plein de café pour récupérer son sac. Elle fouilla à l'aveugle pour récupérer un petit trousseau de clés sur lequel se trouvait une petite lampe porte-clé.
Elle se souvient subitement du jour où elle l'avait reçu. Lorsque ce fichu moldu lui tendait les clés de son appartement en les tenant par la petite lampe rose accrochée dessus. Où, avec son fichu sourire en coin et son air charmeur, il lui avait dit :
“Une lumière pour que tu retrouves toujours le chemin vers chez moi.”
Elle lui avait ri au nez en lui signalant que si elle le voulait vraiment, elle pouvait rentrer chez lui sans problème avec sa baguette. Il lui avait répondu, d'un simple haussement d'épaules, que c'était plus symbolique qu'autre chose et la pria d'accepter pour ne pas perturber ses habitudes. Ce qu'elle avait fait. Moqueuse mais touchée par l'attention.
Dire qu'elle devrait le remercier lorsqu'elle réussit après plusieurs minutes de tâtonnements à allumer la lampe.
Elle constata en effet qu'elle était bien coincée. Elle prit alors l'initiative de retirer plusieurs rangées de documents puis de les poser à l'abri pour creuser un passage entre deux étagères. Elle contint son fugace instant de claustrophobie et loua sa taille fine qui lui permit de se faufiler par moults contorsions pour sortir de cet endroit.
Elle renoua sa baguette dans ses cheveux, éclaira sa tenue défaite, trempée de café, ses collants filés, puis autour d'elle pour se repérer. Des rayonnages à perte de vue formant un labyrinthe inextricable. Paradoxalement aux moldus, elle ne voyait pas comment retrouver son chemin alors que les allées restaient figées. C’était son charme et son autorité qui lui permettaient de louvoyer en ces lieux. Elle ne se posa pas plus longtemps la question lorsqu’elle entendit au loin un grand fracas qu’elle assimila à l’effondrement d’une tablette sous son propre poids. Elle devait sortir d’ici au plus vite.
Après avoir erré pendant ce qui lui sembla des heures, elle se retrouva face - enfin - à ce qu’elle identifia comme la sortie… et aux étagères qui en barraient, comme à l’accoutumée, l’accès. Elle hurla désespérément à l’aide lorsqu’après de nombreuses tentatives, elle découvrit qu’elle ne pouvait pas se frayer de chemin entre les étagères même. Les bibliothèques comportant un fond solide.
« Felicia ? entendit-elle de l’autre côté. Par Merlin, Felicia êtes-vous là ? Allez-vous bien ? »
Griselda. Griselda, de l’autre côté, qui allait bien et qui l’entendait.
« Je vais bien mais je suis coincée. Et j’ai entendu au moins six bibliothèques tomber. S’il-vous-plaît sortez-moi d’ici avant que je ne finisse enterrée vivante !
« Oh ma… ! Oui, oui oui, ne bougez pas je vais chercher de l’aide ! »
Un silence, pendant de longues minutes.
« Felicia ? Êtes-vous toujours… là ? J’ai un brigadier avec moi, il va vous aider ! »
« Oui ! Par pitié faîtes vite. »
Elle entendit un remue-ménage de l’autre côté, des tentatives de déplacement du rayonnage puis des coups portés sur l’un des fonds. Felicia chercha d’où il pouvait provenir, puis vida la tablette en question. Des éclats, des trous commençaient à se former. Le brigadier trouait la planche avec ce qui semblait être un pied de chaise en métal.
« Vous pensez pouvoir passer ? »
« Je crois, mais j’espère que ces tablettes ne vont pas s’effondrer non plus lorsque je vais essayer… »
« Si vous préférez rester là… Allez Miss, courage. »
Il acheva de creuser un passage, puis se débarrassa du pied dans un bruit métallique contre le sol et lui tendit les mains.
Elle inspira alors profondément, finit de dégager les documents pour s’ouvrir un passage plus praticable et s’y engouffra dans une grimace de douleur avant d'être saisie  par les poignets et tirée de l’autre côté. Juste à temps car l’étagère grinça, craqua, et une partie des tablettes s’affaissa à cause du manque de soutien.
« Eh bien, fit le brigadier avec toujours Felicia dans les bras. Une seconde de plus et vous n’étiez plus belle à voir… »
Felicia hésita, entre l’envie de le serrer dans ses bras pour l’avoir sortie de là et lui asséner un coup de genou correctif pour ce manque de subtilité certain.
« Un café lorsque nous arriverons à sortir, ça vous tente ? »
Elle allait opter pour le coup dans l’entrejambe.

Que penses-tu de la brèche et de l’implosion du Secret magique ?
“Je sais beaucoup trop bien à quel point la différence provoque la peur, le rejet et la violence. C'est un trait humain que ce soit chez les sorciers ou les moldus. Bien que certains de ces derniers gagnent à être connus, ce n'est pas le cas de tous. Une disparition du Secret Magique risque d'inciter les moldus à devenir méfiants voire agressifs envers les sorciers et peut-être mener à une guerre. Il suffit de voir les morts qu'ils apportent sans même une baguette.”


Hors jeu
Identité : Lorinea ; As-tu déjà fait du jdr forum ? Nop, seulement du rp écrit en tac au tac ; As-tu déjà fait du jdr vocal ? Oui, depuis presque 6 ans maintenant ; Comment as-tu découvert le forum ? J’ai été attirée ici par la douce Delrya avec du jdr HP ; Avatar et crédit : Stefania Spampinato ; En cas de départ, mon personnage peut devenir [] un PV, [X] un PNJ ou [X] être tué par le staff ; Un dernier mot : Pour le dramaaaaaa ! 8D ;
Felicia Carrow

Felicia Carrow

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MessageSujet: Re: Felicia Carrow [ Felicia Carrow EmptyJeu 20 Jan - 16:43 ]

Histoire
TW : Homophobie, torture.


J’ai poussé mon premier cri, plein de vie, un 4 août 1982 au fin fond de l’Angleterre, dans le manoir sombre de la famille Carrow. La fille du benjamin de la branche principale, nièce des terribles Alecto et Amycus Carrow, sans autre aspiration pour moi que de servir ma famille, sage et soumise.
Mais en grandissant, je compris que quelque chose n’allait pas chez moi.  


Il me parle de cases, de codes, de modèles.
De honte, de déception, d'une fille infidèle.
Je ne suis pas une erreur
Ne me vois pas comme une erreur
Mais rien ! Tu n'as rien raté,
Car je ne suis pas une putain d'erreur,
Et tu n'imagines pas ta chance,
D'être en accord avec ton corps et ton cœur.
Aime moi papa je t’en supplie aime moi comme avant.

Lorsque je rencontrais les enfants des autres familles, alors que les adultes discutaient fiançailles avec les garçons, mon regard ne s’accrochait qu’aux filles.
Qu’aux filles. Qui me paraissaient plus douces, plus jolies, plus tout.
J’aimais les filles.
Et ma maison devint un cauchemar.
Je me souviens d’une cousine, mon aînée de quelques années, que j’aimais fort, comme la grande-sœur que je n’aurais jamais. Elle, elle l’avait dit à voix haute, devant ses parents et les miens.
Ce fut ma première rencontre avec le Doloris. Ce fut la dernière fois que je vis ma cousine. Ma mère, le visage tordu de mépris, m’avait annoncé qu’elle serait corrigée et mariée à un sorcier. Un homme.
Comment grandir ? Comment grandir sereinement, normalement, lorsque ceux qui sont censés vous chérir, vous aimer inconditionnellement, deviennent pour vous un danger ? J’avais beau tout faire pour leur plaire, tout faire pour être la petite fille modèle, à chaque regard je me sentais fausse.
Et mon ventre se tordit davantage lorsque ma mère évoquait avec moi les tractations pour mon mariage.    


On veut des femmes qui disent ce qu’elles pensent
Mais pas trop souvent, ni trop fort
On veut des femmes qui savent ce qu’elles veulent
Mais c’est mieux quand elles sont d’accord
On veut des femmes indépendantes
Mais qui demandent la permission
On veut des femmes intelligentes
Mais demandent des explications


Ma lettre à Poudlard fut accueillie convenablement au manoir. J'allais pouvoir y faire honneur à ma famille, nouer des alliances avec les autres enfants avant d’entrer dans le monde. Après tout, je n’avais qu’un an de moins que le jeune Malfoy, Draco.
Et mon cœur se serra quand le professeur McGonagall posa le vieux Choixpeau sur ma tête. Je n'avais pas de doute sur le fait que j'aurais dû aller à Serpentard comme la majorité de ma famille. Captant ma pensée, il approuva même. Me soufflant que j'avais suffisamment d'ambition et de malice pour cela. Cependant, il voyait beaucoup d'autres choses et sembla hésiter. Je pris alors peur qu’il sache pour mon secret. Qu’il le révèle ici devant tous, m’interdisant d’étudier ici. Me condamnant à une honte incommensurable. Il ricana en me soufflant que cela faisait en effet partie de moi et que cela allait jouer…
Gryffondor.
Le Choixpeau avait hurlé Gryffondor.
J’ai cherché dans les yeux de mes camarades un signe indiquant que j’avais rêvé, que le Choixpeau était encore en train de faire son choix… mais les applaudissements polis et la légère pression dans mon dos avaient achevé de me convaincre que non. Un soulagement. Une honte. J’étais loin de Serpentard, la maison à laquelle ma famille m’avait destinée. Serdaigle aurait été une alternative honorable.
Mais Gryffondor ? Même aller à Poufsouffle aurait été préférable.
Je me suis assise à côté de mes nouveaux camarades, des secondes années, et les petits nouveaux qui s’installaient peu à peu… Des inconnus, et une fille de traîtresse-à-son-sang de Weasley.
L’une de ces inconnus était une fillette, avec des yeux qui pétillaient dès qu’elle posait son regard quelque part. J’avais cru à une Sang-de-Bourbe. Elle était pire. Fille d’un moldu et d’une Cracmol. Comment un échec pareil était-il finalement capable de magie ?
Ann Leod.
Elle me courut sur le haricot, rapidement. À tout découvrir, à sourire, à s’émerveiller pour un oui ou pour un non. À être gentille avec moi. Elle n’était qu’une sang-de-bourbe, comment osait-elle me tendre la main ?!
Lorsqu’enfin, je lui ai craché mon venin longuement ruminé, lui demandant pourquoi est-ce qu’elle agissait comme ça, avec moi alors que je n’avais que du mépris pour elle, sa réponse m’a fait l’effet d’une douche froide :
“Parce que tu es malheureuse."
Je ne me souviens plus vraiment si je lui ai répliqué quelque chose. J’étais restée fixée sur ses yeux honnêtes. Je crois que je suis partie.

Il était attendu que je me réjouisse de la chasse aux Sangs-de-bourbe par l’héritier de Salazard Serpentard. J’aurais dû, je le savais. J’aurais dû. Mais il y avait cette brunette, avec ses yeux pétillants. Elle, elle était une Sang-de-bourbe. Plutôt, elle se présentait comme Née-moldue. Donc, en danger.
Je me suis employée à la garder proche, essayant de faire taire ces papillons qui s'agitaient peu à peu au creux de mon ventre. Je connaissais ces symptômes.
Ma première année passa, puis ma seconde. Je m’appliquais à être une excellente élève. Gryffondor certes, mais je restais une Carrow et je devais donc faire honneur à ma famille. Je me suis aussi rapprochée d’Ann. Mais elle est restée pendant longtemps un secret, car j’avais peur. Des autres élèves, des Sang-Purs, et de ma famille. Je me suis aussi rapprochée de Ginevra Weasley, en camarade de classe. Une relation cordiale, toute aussi distinguée que pouvait l’être une relation entre deux gamines de douze ans. Faisant fi de la réputation terrible qu’elle avait acquis après l’histoire de la chambre des secrets.

Je me suis sentie plus libre, lors du Tournois des Trois Sorciers. Tous les regards étaient tournés ailleurs, sur Potter notamment qui n’avait pas pu s’empêcher de faire n’importe quoi. J’ai flirté avec les jolies filles de Beauxbâton. Ann n’avait rien dit, mais j’avais à plusieurs reprises aperçu un léger froncement de sourcils. Je l’aurais bien invitée au bal, si ça avait été possible. À la place, j’ai accepté la proposition du premier garçon venu. Un Serdaigle je crois. Je ne m’en souviens plus vraiment. J’étais beaucoup trop subjuguée par la tenue d’Ann…
Mais… mais le Seigneur des Ténèbres est revenu. Il a tué Cedric Diggory et a chamboulé ma vie.
Ma famille était… extatique. Mon père est resté en retrait, prétextant s’occuper de la logistique des Carrow, mais mes oncle et tante n’arrêtaient pas de se rendre au Manoir Malefoy. Je passais mes vacances à épier, l’air de rien, les nouvelles qu’ils pouvaient laisser filtrer. Prête à dire à Ann de fuir si la moindre attaque était prévue. Je devais être une des rares Gryffondor à croire Potter alors que tout le monde s'évertuait à lui cracher dessus. Mais jamais je ne l’aurais avoué. Autant me coller l’étiquette Apprentie Mangemort sur la tête.

L’Armée de Dumbledore. Un nom pompeux, je me souviens avoir pensé. Et pourtant, Ann y a foncé tête baissée dès que Ginevra en a parlé, à mi-voix, derrière les tentures de son lit. J’y ai aussi pris part, dubitative. Se défendre à coups de Expelliarmus contre Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom et ses sbires ? Allons bon… Mais au moins, j’avais accès à toute cette magie de DCFM que je n’aurais jamais pu apprendre dans ma famille, ou cette année-là à Poudlard. Et puis, Ombrage nous menait la vie dure. À toujours épier, scruter, avec ses haut-parleurs magiques et sa Brigade inquisitoriale. Je me repliais dans l’intimité des salles vides et des tentures des baldaquins. “Les garçons et les filles ne sont pas autorisés à être à moins de quinze centimètres les uns des autres.” La blague. Si elle savait.

J’espérais profiter de mes vacances scolaires pour savourer cette ambiance pour ce qu’il me semblait être la dernière fois. Mais ma famille ne l’entendit pas de cette oreille. De nombreux fidèles du Seigneur des Ténèbres s’organisaient. Des alliances se nouaient. J’entendais des bribes ça et là mais jamais tout. J’ai envisagé plusieurs fois de prévenir des professeurs ou Potter. Mais qui m'aurait crue ? Quelques fois, certains ont suggéré que je prenne la marque, d’autres non car on me voyait bien plus comme un objet d’alliance que comme une combattante. J’ai tout fait pour l’éviter. J’étais amoureuse d’une sorcière au sang impur. Je ne pouvais plus être indifférente à tout ce qu’il se passait autour de moi.
Ann sentait ce changement en moi. Je tentais de mettre le tout sur les examens et l’annonce du retour de Vous-savez-qui. Mais elle n’était pas dupe. Elle me réconfortait au mieux et notre relation se renforça malgré toutes les barrières que j’essayais de nous imposer.

Et puis les Mangemorts ont envahi Poudlard et tué le Directeur. Tout a basculé. Ce que tout le monde considérait comme le dernier bastion contre le Seigneur des Ténèbres venait de tomber. Mon oncle et ma tante étant présents ce soir-là, j’eus droit à tous les détails et leurs hurlements de joie finissaient d’écrouler mon monde. Encore plus en apprenant qu’ils allaient “enseigner” à Poudlard.

J'ai supplié Ann de fuir. D’emmener sa famille loin, dans un autre pays. De ne surtout pas revenir à Poudlard. Sauf que cette fichue teigne était là, sur le quai 9 ¾, l’air obtu et déterminé. Me disant de ne pas m’inquiéter pour sa famille ni pour elle.
Un tri a été effectué sur ce quai. Les nés-moldus ont été rassemblés, leurs baguettes confisquées et certains emmenés Merlin savait où. Quand est venu le tour d’Ann, j’ai nonchalamment énoncé que sa grand-mère était sorcière. Elle n’était donc pas née-moldue techniquement. Même dilué, du sang sorcier était présent dans ses veines. Je l’ai dit avec le plus grand mépris et dégoût dont je pouvais faire preuve. Puis je l’ai ignorée en public afin de la protéger. Mais des Serpentards, hardis par la présence des mangemorts, les ont mis au courant de mon “amitié” pour la sorcière. Commença donc un enfer pour nous deux.

Rebelle par nature, Ann tint tête dès qu’elle le put, finissant en retenue presque aussi souvent que Londubat. Mon oncle me contraignit alors à "m'entraîner" au Doloris sur Ann. Jamais sur un autre élève… Un moyen de nous punir toutes les deux.
Elle ne rechigna pas.
"Fais-le. Fais-le, parce que si tu ne le fais pas, ils le feront sur toi et ils te tueront."
J’avais refusé la première fois. Incapable de la blesser. Mon oncle lui fit payer le double en représailles. Me glissant à l’oreille qu’il pouvait faire bien pire si je ne lui obéissais pas.
Et peu à peu, malgré les soins de Miss Pomfresh, des séquelles s'installèrent, notamment dans son bras gauche. Je la voyais parfois se mordre le bras jusqu’au sang le soir, dans l’espoir de calmer la douleur et les tremblements qui le frappaient. Mon coeur se brisait un peu plus chaque jour. Encore plus lorsque je découvris par hasard qu’elle avait rejoint une nouvelle AD dont j’avais été sciemment mise à l’écart à cause de mon nom.

Je deviens malgré moi une experte en comédie dans la manière de doser et mimer le Doloris. Nous avions monté une scène. Moi modulant la douleur et Ann en exagérant ses cris qui pourtant me vrillaient la tête et hantaient mes cauchemars à chaque fois.

Lorsque vint la bataille de Poudlard, les Serpentards furent enfermés à double tour dans les cachots. Et lorsque les regards se tournèrent vers moi, Ann proposa de m'enfermer aussi, elle-même. Je crus une seconde qu’elle allait se venger de moi, mais une fois à l'écart, elle m'offrit la chance de fuir. Parce que tout le monde voudrait ma peau. J’ai hésité. Pas parce que j’avais peur de mourir mais peur pour elle. Rester, c’était une chance de plus de la protéger en faisant hésiter un mangemort, ou bien risquer d’attirer sur elle la méfiance et l'agressivité de mes camarades de promo. J’ai vu passer dans son regard une hésitation également. Celle de me lancer un Petrificus totalus et de m’enfermer dans un placard pour me garder à l’abri. Au lieu de cela, elle me rendit ma baguette et m’ordonna de ne pas la quitter d’une semelle.
Ce que je m’appliquais à faire. Ne pas la quitter de vue, la garder à bout de baguette, faire déferler sort sur sort pour attaquer et défendre. Nous nous en sortîmes vivantes. Blessées, épuisées, marquées, mais vivantes. Ce qui ne fut pas le cas de certains de nos camarades de classe, de l’Ordre ou de l’AD.

Une fois le Seigneur des Ténèbres vaincu et le conflit fini, de nombreux membres de ma famille furent arrêtés. Justice ! réclamaient de nombreuses familles en deuil. C’est aussi le mot qui résonna dans mon esprit lorsque je retrouvai Ann à St-Mangouste. Je découvris alors que son bras gauche était sujet à de nombreux problèmes neurologiques à cause des Doloris qui avaient pu lui être infligés. Que je lui avais infligés. Mais je savais que beaucoup plus de personnes que seuls les Mangemorts arrêtés à Poudlard étaient coupables. Je l’étais moi-même un peu… Mais elles ne seraient jamais inquiétées et pourraient même un jour représenter à nouveau une menace. C’était bien arrivé pendant la Première Guerre. Lorsque je fus interrogée dans le cadre de l'arrestation de ma famille, je fis alors une proposition aux Aurors. Une proposition que je savais qu’ils ne pourraient pas refuser.
Je leur donnai tout ce que je savais. Les cachettes, les objets, les gens reliés à la magie noire et au Seigneur des Ténèbres. Et en échange, ils me garantissaient l’immunité et une place au Ministère avec la formation adéquate après ma dernière année. Qu’importe le service. Je leur proposais même celui liés aux moldus pour leur montrer que je n’avais plus rien à voir avec toutes ces histoires de sang pur. Puis, après tout, je m’y connaissais bien mieux que ce que certains pourraient imaginer grâce à tous les enseignements de ma correspondante née-moldue. Je savais que sans ce genre de place sécurisée, j’avais peu de chance de trouver un emploi. Mon nom était bien trop connoté. J’échangeai donc ma famille contre un nouveau futur. Ce fut une des actions les plus dures de ma vie, mais aussi la plus brave me chuchota Ann alors qu’elle m’enlaça avec fierté. J’eus l’impression pour la première fois de comprendre la décision du Choixpeau.

Les procès n’eurent pas lieu au lendemain de la bataille, mais deux années plus tard. Le Ministère nous renvoya sur les bancs de l’école - sauf Potter et Weasley, qui n’avaient de cesse de se battre pour une cause ou pour une autre. Une septième année, pour terminer nos études.
J’ai envoyé chier toutes les convenances.
Je suis sortie avec Ann. Je partais avec elle pendant les vacances, dans sa famille, et découvrais le monde moldu dans son quotidien. Je tentais de retisser des liens mis à mal pendant l'Année Noire. Mais plus rien n’était pareil. Plus rien, plus jamais.

Lors de mon audition pour les procès, je me rendis alors compte de tout ce que je savais. C’est fou ce qu’on peut apprendre lorsqu’on laisse traîner ses oreilles de jeune fille inoffensive lors des repas de famille ou d’amis. Trafics, chantages, vols, recels, tortures, meurtres. J’avais de quoi en faire tomber beaucoup. Et mon témoignage avait même réussi à en entraîner d’autres.
Traîtresse, Opportuniste, et bien plus rarement Courageuse sont alors devenus des adjectifs qui suivirent mon sillage quand les procès prirent fin. Parfois chuchotés, parfois criés. Cependant, je ressentis pour la première fois un sentiment que j'inspirais à pleins poumons lors de ma sortie du Ministère. La Liberté. Plus de pression familiale des Sang-Purs ni cette menace constante liée à Celui-dont-on-ne-devait-pas-prononcer-le-nom. Je pouvais voir et aimer qui je voulais. Et tant pis pour ceux que je pourrais choquer. Je n’étais plus à ça près.
Mais… mais avais-je réellement fait ça ? Trahir ma famille, trahir mon nom ? La réalisation m’assomma brutalement.  

"Nous sommes liés à notre famille dès notre naissance. Notre liberté n'est qu'illusoire et nous ne sommes pas autorisés à grand-chose." - Koré Yamazaki

Je restais allongée sur le sol de notre collocation toute la journée, comme sonnée. Incapable de formuler quoique ce soit. Comme si rompre les ponts avec ce que j’étais ancrait ce qu’ils avaient fait de moi. Tout détruire pour obtenir ce que JE voulais et me sauver. J’étais bien une Carrow en définitive. Ann me rejoignit et me demanda, avec sa subtilité habituelle, si je voulais pleurer.
“Je ne peux plus pleurer plus. Parce que c’est épuisant, que ça me donne mal à la tête. Et je suis déjà si fatiguée. Mais je n’arrive plus à dormir sans voir tout défiler à nouveau. Sans entendre leurs menaces, les voix de ceux qui me jugent, leurs regards…”
“Est-ce que crier te ferait du bien ?”
Après un instant de réflexion, j'ai hoché la tête.
“Alors crie. Tu as le droit avec ce que tu vis.”
J’ai alors inspiré pour essayer, mais rien ne venait. J’ai simplement soufflé en tapotant ma tête contre le sol. J’ai retenté mais cela se transformait seulement en un sanglot étouffé mêlé à un rire. Je me suis alors rendue compte que je n’avais jamais vraiment crié dans ma vie.
“Là, ce que je veux faire c’est crier jusqu’à ce que ma gorge me fasse mal plus que ma tête, ma poitrine et mes tripes. Crier jusqu’à ce que cette pression s’échappe. Mais j’en suis incapable”
Ann me força à me relever, têtue, et lança un puissant sortilège d’insonorisation dans notre petit appartement.
“Alors crie, laisse tout cela sortir.”
“Ann je ne suis plus une enfant, je… je  n’ai pas vraiment besoin de ça…”
“Crie !”
“Je ne peux pas !”
"Fais-le !"
“Non !”
Ann cria comme pour me montrer comment faire. Je me détournais pour partir de cette situation ridicule avec l’intention de me rouler en boule sur le sol de la douche. Puis je me retournais brusquement avant de crier à l’unisson avec elle alors que mes nerfs lâchaient complètement. Je me suis mise à taper le mur et du pied comme pour me libérer. Faisant peut-être le seul caprice, la seule crise que je n’ai jamais pu faire depuis que j’étais toute petite. Avant de la serrer dans mes bras de toutes mes forces.

Tu sais très bien pourquoi nous sommes là
A bout de souffle après tout ce temps
Non moi non plus ça ne m'enchante pas
Mais de toute façon rien ne m'enchante en ce moment
Vois nos vêtements en lambeaux
Et ce sentiment de solitude
Et toutes ces marques sur notre peau
Ont des relents de triste certitude
C'est comme si tomber amoureux
Nous avait fait tomber, tous les deux
Ecoute-écoutons notre instinct de survie
Sors de ma vie, avant que je ne détruise la tienne
Bâillo-Bâillonnons nos coeurs, en cage dans nos poitrines

Je vécus pleinement ma relation avec ma sorcière inconsciente. Enfin, nous avons essayé. Suite à sa formation pour devenir Auror, nous nous sommes progressivement éloignées. Je crois que quelque chose de trop douloureux s'était installé lors de cette Année Noire et avait grandi. Et puis, comment continuer le quotidien quand ma culpabilité ressurgissait au moindre tremblement de ses doigts, à la moindre tache de sang sur nos draps ? Qu’elle était devenue bien plus grande et lourde que mon amour pour elle ?
Ce fut avec tristesse et amertume, mais sans rancune, que nous nous séparâmes lorsqu’elle m’annonça qu’un homme lui avait demandé de sortir avec elle et qu’elle voulait accepter. Je ne pouvais même pas lui en vouloir. Nous sommes restées des amies très proches et avec le temps je fus même heureuse pour elle. Elle réussit son examen pour devenir Auror, se maria et me demanda même de devenir sa témoin. Puis elle eut des enfants dont je suis devenue la marraine bien malgré moi.

De mon côté, j'ai vécu de nombreuses mais courtes relations avec des femmes. Puis, par intérêt, avec des hommes. J’avais du charme, un physique avantageux et je découvris comment en jouer mais sans jamais me laisser attacher. Ignorant les jalousies et les convenances.

Je vois bien que tu aimerais que je sois à toi
Mais je n’appartiens à personne
Peu importe que tu m’aies touché du doigt
Nous ne sommes liés par aucun serment alors pourquoi
Faire d’une ou deux nuits blanches
L’occasion de m’imposer ta loi
Tel un roi, qui décide, où vont ses sujets
Mais moi je me fiche de ton insécurité
Je me déshabille pour qui je veux
Et pourquoi pas certains que tu connais
Je vois bien que tu aimerais faire tout comme moi
Mais tu crains les « qu’en dira-t-on »
Tu crains d’être montrée du doigt
Tu as cloisonné tes désirs tout au fond de toi
Et pour mieux les enterrer
À ton tour, tu m’imposes ces lois
Mais le désir bouillonnant
Qui coule oh coule dans mon sang
Ne se tarira pas ce soir
Il noie tous vos mots méprisants
J’n’ai que faire de votre morale
J’ai trop souffert de vos semblables
Rien à foutre que ça vous déplaise
Ce soir encore, il y a quelqu’un qui me baise

Je trouvais toujours charmante compagnie, me forgeant des contacts et même des amis. Je découvris même que j’étais attirée par les garçons sans même que ce soit à cause du lavage de cerveau de ma famille.

Le Ministère et les Aurors tinrent parole. À leur manière.
J’eus une place en Droit magique, où je tissais des liens fragiles avec celles et ceux qui furent mes futurs collègues. Je me démenais pour être la meilleure, la plus organisée, la plus efficace, la plus indispensable. Être force de proposition. Être plus qu’un nom, qu’une trahison ou qu’une mauvaise réputation. Changer ce nom, en faire quelque chose de meilleur. Je passais et réussissais un à un mes examens, mes concours, mes entretiens.
J’appris à utiliser mon nom et mon statut de Sang-Pur pour ouvrir des portes et forcer des occasions. Rappeler que j’étais peut-être une jeune sorcière, une noble, mais une actrice de la chute de Vous-savez-qui et une Gryffondor. Cependant, certains sorciers ont la mémoire longue et la rancune tenace, et n’hésitèrent pas à me mettre des baguettes dans les roues pour ralentir ma carrière, voire lui nuire.
J’optai donc pour une direction surprenante pour mes détracteurs. L’une de celles que j’avais énoncées lors de mon accord avec les Aurors.
Le Bureau de Liaison avec le monde moldu.

Je connaissais le monde moldu. Du moins, c’était ce que je pensais. Je pris conscience des rouages, des milliers de règles de consignes d’arrêtés de décrets de circulaires qui régentaient les relations entre nos deux mondes.
Et qui dit règles dit paperasse. Beaucoup de paperasse. Préparer les dossiers, les mettre continuellement à jour, les synthétiser pour le Ministre, communiquer, approuver, refuser, nouer les partenariats, surveiller, arbitrer, transmettre, accompagner les institutions et les sorciers. Un travail quotidien titanesque.
Mais dit aussi interlocuteurs spéciaux.  Dont un avec un foutu sourire en coin. Eirin Noch. Mon correspondant au gouvernement moldu avec lequel je traitais presque quotidiennement.
Je fis de mon mieux pour rester professionnelle. Pas de sexe avec les relations de travail, c’était une règle que j’avais fini par m’imposer. De plus, il avait déjà une sacré réputation avec d’autres demoiselles du service. Cependant, ce renard creusa son terrier dans ma vie, à coups de professionnalisme, de respect, de plaid, de moments doux et de repas élaborés.
Nous partageâmes plus que cela.
Et, de charme en séduction, de coups d’un soir en rendez-vous convenus, il tomba amoureux.
Non, pas lui…  
Je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas. S’il voyait le monstre que je suis, tout ce que j’avais pu faire, les cris, les blessures, les cicatrices d’Ann. Le Doloris qui crépitait parfois au bout de mes doigts. Je ne pouvais pas le laisser approcher plus. Malgré toute l’affection que je ressentais pour lui.
Il ne dit rien de plus. N’insista pas. Nous continuâmes, comme avant.
Au grand damn du tableau dans le bureau de la Première Ministre moldue.
Eirin Noch

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MembreMessageSujet: Re: Felicia Carrow [ Felicia Carrow EmptyJeu 20 Jan - 17:06 ]

Ma furie rousse Felicia Carrow 2972540279
Azrael de Brocas

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AdministratriceMessageSujet: Re: Felicia Carrow [ Felicia Carrow EmptyDim 23 Jan - 0:40 ]

Passeport validé !


Felicia Carrow Party-hard

Félicitations, ton passeport est validé Felicia Carrow 562420812

C'était trop chouette de découvrir ta Felicia ! Ta plume est superbe et une Carrow comme ça, c'est pas de refus  Felicia Carrow 2877497046 On va faire de grandes choses ensemble  Felicia Carrow 2781753609

Tu entres maintenant dans le grand bain d'Hervé. Pour fêter cela, nous t'offrons ta baguette, et un flacon d'armotensia que tu pourras utiliser pour te parfumer ou mettre les dirigeants anglais à tes genoux (cf la boutique)

Afin de pouvoir te lancer en jeu, passe recenser ton personnage, afin que nous puissions l'ajouter aux différents bottins.

Tu peux également aller créer ta fiche de liens afin que les autres membres puissent venir te proposer leurs idées farfelues et ton journal de bord pour garder un historique de l'évolution de ton personnage.
Et si tu cherches des partenaires de jeu, c'est par ici.

Ci-dessous, tu trouveras ta fiche de personnage. Si elle te convient, poste-la dans un nouveau message avec comme titre Prénom Nom ici. Si tu veux la modifier nous pouvons en parler à la suite ou en privé sur discord ou par mp.

Nous te répartissons dans le groupe Réticent, si jamais cela ne te va pas signale-nous ci-dessous.

On a hâte de te retrouver en jeu  Felicia Carrow 2972540279


Felicia Carrow


Âge : 39 ans (29pts)
Sang : Pur
Activité : Employée du Bureau de liaison avec le Premier Ministre moldu
Points de vie : 6


Caractéristiques

Esprit : 7
Cœur : 6
Corps : 4
Technique : 1
Magie : 6
Magie noire : 1 (15 utilisations avant de passer au niveau 2)



Traits

- Entre deux mondes
- Influente




Code:
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<div class=titre3>Traits</div>
- Entre deux mondes
- Influente

</blockquote>
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https://revelarevelum.forumactif.com/t25-azrael-de-brocas-sic-tr

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